Dragons Catalans  16  -  34  Wigan Warriors

Stade Gilbert Brutus

Wigan Warriors les 19 :

Martin Gleeson, George Carmont, Pat Richards, Sam Tomkins, Thomas Leuluai, Stuart Fielden, Mark Riddell, Andy Coley, Harrison Hansen, Joel Tomkins, Paul Prescott, Michael McIlorum, Paul Deacon, Lee Mossop, Darrell Goulding, Liam Farrell, Ben Davies, Chris Tuson, Josh Charnley


Kevin Walters a dévoilé ce matin le groupe des 19 joueurs sélectionnés pour la réception de Wigan dimanche à 20h15 au stade Gilbert Brutus. Ce match, pour le compte de la 20ème journée de Super League, sera le duel des extrêmes entre le premier et le dernier du championnat.

 

Coup dur pour les coachs catalans qui devront se passer des services de nombreux joueurs clés, Dimitri Pelo, David Ferriol, Setaimata Sa et Gregory Mounis étant venus rejoindre Kane Bentley, Jean-Philippe Baile et Sébastien Martins à l’infirmerie. Kevin Walters a ainsi rappelé Cyril Stacul, Andrew Bentley, Tony Gigot et William Barthau pour palier à ces nombreuses absences.

  1 - Clint Greenshields

  2 - Steven Bell

  3 - Sébastien Raguin

  7 - Thomas Bosc

  9 - Casey McGuire

10 - Jérôme Guisset

11 - Olivier Elima

13 - Dallas Johnson

16 - William Barthau

17 - Cyrille Gossard

18 - Dane Carlaw

22 - Jamal Fakir

24 - Rémi Casty

25 - Tony Gigot

26 - Cyril Stacul

27 - Michael Simon

28 - Frédéric Vaccari

29 - Andrew Bentley

30 - Brent Sherwin

Le match...

Une nouvelle et lourde défaite (34-16) attendait hier les Dragons, derniers de Super League, face à Wigan, indiscutable premier. Malgré tout, le jeu est prometteur et le courage est là.

 

Première en 3D à la télé d'accord.

Cela ne certifie pas à une partie d'avoir du relief. Eh bien, grâce à la vaillance des Dragons et à la classe des Warriors, du relief elle a eu. Wigan, c'est la première place accrochée sur le revers du paletot. Les Catalans, c'est la dernière scotchée comme un sparadrap au doigt du capitaine Haddock. Et pourtant, la partie ne fut pas si déséquilibrée qu'elle aurait dû l'être. Autre première, moins fun que la troisième dimension, la présence d'une vuvuzela accompagnée de son bourdonnement caractéristique. Un bzz bzz étouffé par la minute de silence en hommage à Pierrot Zamora, disparu le mois dernier.

Depuis qu'ils ont une colonne vertébrale solide, les Dragons ne veulent plus se plier en deux dès les premières minutes. Voilà pourquoi, ce sont eux qui soufflent le frais dans la cocotte étouffante de Brutus. Sherwin via Bosc alerte Stacul qui échoue en touche. Le ton est donné à la 4 e . Les Catalans vendront leur peau. Et Elima et ses avants veillent.

Pat Richards, le visiteur d'en-but touche son premier ballon à la 13 e seulement. Mais, sur une passe au pied de Deacon, d'un classicisme sans génie, l'ailier touche son deuxième ballon... pour son premier essai face à Stacul de retour à l'aile catalane. Le plomb fond dans l'air perpignanais et les Dragons manquent de s'étouffer dans leurs quarante... Mais le quatuor McGuire, Bosc, Sherwin, Greenshields met la clim'. Par trois fois entre la 22 e et la 25 e .

Dans la foulée, Carlaw, le multipolyvalent, placé au centre hier, offre une balle d'égalisation à Johnson. Retourné dans l'en-but, il ne convertit pas l'offrande (d'après la vidéo).

Une brassée d'air torride plus tard, Ridell se joue de la défense catalane, rebondit par ci, cadre par là, et finit sur la chaux aux pieds d'Elima. 12-0 à la 29 e . C'est, honnêtement, un peu cher payé. Car les Dragons font mieux que résister dans un match très plaisant.

 

Cuits à l'étuvée

La mi-temps approche. Sherwin et Bosc se trouvent et se régalent. Le cuir navigue. Raguin et Vaccari jouent au beach volley et affolent la défense de Wigan. Mais réalistes, les Anglais prennent deux points sur la corne à la suite d'une faute de Simon. Aux citrons, c'est, comme souvent, la performance de l'homme en noir (en vert hier) qui est la plus commentée. Ralentissements de tenu, passages à vide, essai refusé... Le président Guasch n'apprécie pas, mais alors pas du tout. Le jeu reprend sur d'asphyxiantes bases. Wigan fait le siège des Dragons. Leuluai, Gleeson, Tomkins, jouent à "je prends je donne" et derrière le tenu, Leuluai s'infiltre. Une minute s'écoule à peine que Coley l'imite. 26-0. Le ticket de caisse s'allonge. Même en période de soldes, ça agace. Et Gleeson qui ajoute un article à la note.

Alors que la chaleur doit suffoquer n'importe lequel des sujets de sa Majesté, ce sont les Dragons qui manquent d'oxygène. Mais Bosc en transformant et Greenshields (55) en scorant essaient de jouer les réanimateurs.

N'est pourtant pas Dr House qui veut. Goulding vient jouer les rétrovirus et infecte un peu plus le score.

Côté catalan, l'axe si solide jusqu'alors donne des signes de faiblesses. Les avants sont donc employés. Fakir s'y colle, mais Coley sort une manchette à l'ancienne. Il finira le match au vestiaire. A 34-6, (63) on se dit, malgré une infériorité numérique, que le match est plié. Greenshields plein de jus, puis Stacul, veulent laisser espérer le contraire, mais il est trop tard.

 

La hiérarchie, implacable, est respectée.

Les leaders de Super League ont malmené la lanterne rouge. Mais elle n'a pas à rougir. "Ils ont complété beaucoup plus de chaînes que nous. Dans l'agressivité et l'envie on y était" , ressassait Rémi Casty en rentrant aux vestiaires. "La chaleur nous a tous usés, mais, eux, l'ont moins montré."

 

Guillaume Clavaud "l'Indépendant"