Samedi 1er Mai
Bradford Bulls vs. Crusaders RL (13h)
Hull FC vs. Harlequins (15h)
Warrington Wolves vs. Salford City Reds (17h)
Leeds Rhinos vs. Wakefield Wildcats (19h)
26 642 spectateurs
© Tous droits réservés - Crédit photo Mr Andy DAVIS
Site web : http://www.event2photo.co.uk/
Dimanche 2 Mai
Castleford Tigers vs. Catalans Dragons (14h)
Wigan Warriors vs. Huddersfield Giants (16h)
St Helens vs. Hull KR (18h)
30/04/2010 : Magic Week End : les 19
Laurent Frayssinous a dévoilé ce matin le groupe des 19 joueurs sélectionnés pour le déplacement à Edimbourg dans le cadre du Magic Week End. Les Dragons affronteront en effet Castleford au stade
de Murrayfield dimanche à 15h. Les Dragons, toujours à la recherche d’un match référence pour lancer leur saison en championnat, seront revanchards face à des Tigers qui les ont battus deux fois
cette saison, en janvier en match amical puis en mars lors de la 6ème journée de Super League.
Les coachs catalans, qui disposent toujours d’un effectif réduit par les blessures, Cyrille Gossard ayant rejoint Clint Greenshields, Chris Walker et Jamal Fakir à l’infirmerie, ont décidé de
réintégrer Cyril Stacul et Kane Bentley dans le groupe.
Les Dragons défaits par Castleford (18-34) restent bons derniers à l'issue d'un Magic Week-end au cours duquel seul Salford, parmi les mal classés, a accompagné les Catalans dans la défaite.
Ne pas être ridicules. Ne pas se faire balader par le 11 e de Super League comme ils l'ont été par Warrington la semaine passée. "Ne rien lâcher", demandait Capitaine Bosc...
Honnêtement, ses hommes ont montré hier qu'ils en étaient capables. Par deux fois, ils ont su réagir et prouver qu'ils avaient les qualités, au moins physiques, pour évoluer dans un championnat
aussi exigeant que la Super League. Mais la gestion du jeu au pied, le leur, déficient, et celui des Tigres, pertinent, n'est malheureusement pas à la hauteur.
Il ne fallait rien lâcher, mais c'est la
cheville de Thomas Bosc qui ne tient plus depuis son entorse. Malgré son infiltration, il a dû jouer en boitant et en souffrant. Sur une jambe. "Nous ne pouvions que lui faire confiance en
espérant qu'elle tiendrait", a convenu Kevin Walters, dépité devant l'absence de solutions alternatives. Mounis a bien été là pour suppléer Bosc sur les coups de pieds de remise en jeu, mais
dans l'orientation et la réalisation (1/4 sur les transformations), il ne remplace pas l'artilleur habituel.
Terry Matterson, l'entraîneur de Castleford, a pu se permettre un constat diamétralement opposé. "C'est vrai que les Dragons ont opposé une belle résistance physique, mais notre jeu au pied a
été performant." Chase en première, puis Sherwin en seconde période ont su profiter des largesses adverses. Les Catalans ont été trop naïfs, trop attentistes sous les bombes ou face aux
missiles des Tigres.
Le début de partie a été compliqué pour les Catalans. La faute, toujours, à Chase. Un poison connu pour lequel l'antidote reste introuvable en pays catalan. C'est lui qui, sur la gauche des
poteaux, échappe d'abord à 5 défenseurs passe les bras une fois saisi, et offre le premier essai à l'ailier Wainwright. Chase récidive à la 16 e sur un cinquième tenu et délivre un coup de pied
entre Sa et Pelo, McGoldrick score.
Griffés par les Tigres, les Dragons réagissent. Elima et Casty sonnent la charge, malheureusement avortée sur un en-avant de McGuire, mal servi par Jonhson. Ce n'est que partie remise. Baile,
positionné au talon, expulse le ballon, McGuire au relais lance Pelo qui sert acrobatiquement Vaccari pour les 4 premiers points catalans (22). Le temps fort des Dragons est encore converti par
Elima (31) placé dans l'intervalle par Bosc.
Sherwin après Chase
Mais pas de chance car quand Chase marque le pas, c'est Sherwin qui sort le pied. Il envoie une chandelle vers son ailier Dixon, Vaccari rate son placage et Dixon renvoie
la politesse à Sherwin replacé qui profite d'un ballon capricieux sous le nez de Steven Bell (35).
A la pause, un constat s'impose. L'application défensive ne suit pas la volonté d'attaque. Esthétiquement, les essais sont mieux construits chez les Dragons, mais un match de rugby league n'est
pas un concours de beauté.
Le match reprend comme il avait commencé. Vaccari et Pelo se font des politesses dans l'en-but sur un rasant de Sherwin. Le centre Evans en profite. On est à la 45 e et le score enfle : 22-10.
Vexés, les Catalans entament une belle séquence dans les dix mètres, Bentley choisi d'alerter Mounis sans passer par la case demis. En puissance, le seconde ligne plante. Un quart d'heure de
gagne terrain stérile plus tard, on retrouve Mounis qui joue très vite son tenu sur la ligne et Baile en force et en solo réduit le score (66). En confiance, Baile tente encore, s'échappe sur 30
mètres, mais sans soutien, est contraint d'abdiquer. Le temps presse. La précipitation coûte des ballons et à 6 minutes du terme, Westerman tente et réussit une pénalité des 35 mètres qui laisse
les Catalans à 6 longueurs : 18-24. Pire, Sherwin, encore lui, envoie d'un coup de pied Goldrick signer un doublé. Castleford laisse les Dragons seuls à leur dernière place et à leurs doutes.
L'essai assassin de Sherwin sur la corne, interceptant une sautée de McGuire, est anecdotique. Les Dragons avaient déjà la tête à la défaite.
"C'est mieux que la semaine dernière à Warrington. On progresse. C'est mieux, mais ce n'est pas bien. Nous étions venus avec beaucoup d'espoirs, nous repartons avec beaucoup de déception" , a
résumé Kevin Walters. C'est court, mais c'est lucide.
Casty : "Dur à encaisser"
Rémy Casty (pilier des Dragons) :
"Nous avons eu beaucoup plus d'envie et d'enthousiasme que la semaine dernière face à Warrington. C'est rageant de prendre quatre essais sur du jeu au pied et sur une interception. C'est dur à
encaisser. Au milieu, on ne s'est pas fait percer, mais sur des fautes de placement et de communication, on a pris des essais casquette. Nous avons l'obligation de rebondir sur une autre
compétition : la Cup. L'objectif numéro 1 du club est désormais de passer ce tour".
Olivier Elima (seconde ligne des Dragons) : "Ce match était dix fois à notre portée. Au milieu, la structure a été bien, nous avons bien chassé et bien contenu l'adversaire. Il y a eu une grosse
envie des 17 joueurs, mais leur jeu au pied nous a fait mal. Ils nous ont tués sur les extérieurs. Cela démoralise surtout que c'était un match qui nous tenait à coeur. Castleford était à notre
portée et c'est dur de perdre après avoir lutté de la sorte".
Laurent Frayssinous (co-entraîneur des Dragons) : "Nous ne sommes pas parvenus à lire leur jeu au pied, ils nous ont mis quatre essais comme ça. De notre côté, nous avons été moyens dans ce
secteur. La différence s'est faite sur des petits détails qui ont eu leur importance sur la fin. Il y a eu du positif, et on peut construire par rapport à la performance d'aujourd'hui (NDLR :
hier). Nous sommes passés près de la victoire. Il faut sortir la tête de l'eau et se montrer plus appliqué sur les petits détails. On va arrêter d'être négatif".
Bye bye Edimbourg
La seconde édition du Magic week-end version Edimbourg n'a toujours pas souri aux Dragons et à leurs fans qui avaient fait le déplacement dans la capitale écossaise. L'an passé, Leeds s'était
joué des Dragons et hier c'est Castleford qui a enfoncé un peu plus les Catalans dans leur 14 e place. Mais cette journée a aussi été marquée par deux surprises qui n'arrangent pas les affaires
de la bande à Walters. Les Quins ont surpris un Hull FC amputé par l'absence de ses cadres, et les Crusaders se sont joués de Bradford (19-0) avec 15 points inscrits par Witt. Pour la première
fois depuis quatre ans, les Bulls n'ont pas inscrit le moindre point, se heurtant à un bloc défensif impeccable. Les Catalans se retrouvent donc tout seuls en queue de la Super League et devront
batailler dimanche chez les Crusaders (5 e tour de la Cup) face à un rival en pleine confiance. Mais ce Magic week-end a aussi surpris les organisateurs. En effet, samedi, 26 642 personnes ont
assisté aux quatre matches, et il y en avait plus de 25 000 le lendemain. Plus que l'an dernier pour cette édition qui devrait être la dernière sur le sol d'Édimbourg. Les dirigeants de la RFL se
posent la question du lieu et de la nécessité de délocaliser cette journée. Après deux éditions à Cardiff et ces deux dernières à Murrayfield, plusieurs clubs de Super League ont émis le souhait
de jouer à Liverpool ou à Manchester l'an prochain. La décision finale sera prise lors de la réunion trimestrielle de la RFL courant juin
Recueilli par Bruno Onteniente "l' Indépendant"
Et de onze défaites.
La litanie des revers ne cesse de s'égrener et la phase aller se termine bientôt. L'encadrement ne peut que constater des lacunes qu'il n'arrive pas à combler. Dur.
Le chemin de croix des Dragons se poursuit. Chaque semaine, ils rencontrent un Saint-Georges qui leur fait la peau. L'histoire est certes dans la tradition catalane, mais la tradition est faite
un jour pour être bousculée. Ce n'est pas ce qui semble se profiler chez les Catalans.
"On va attaquer un match de Cup qui n'aura rien à voir avec un match de championnat" , plaide Laurent Frayssinous. Un discours auquel il a naturellement besoin de croire et auquel il doit
impérativement faire adhérer ses joueurs. Mais franchement, et c'est un sentiment général dans la périphérie du club, on peine à croire que le squad va se sortir de la glu dans laquelle il est
empêtré cette année.
Parlons ne serait-ce que des blessures. Dimanche, l'équipe à encore perdu un joueur et sans doute pour un moment. L'épaule de Sébastien Martins a encore explosé. Alors bien sûr, Martins ce n'est
pas Greenshields ou Walker, oui mais Martins prenait confiance et se faisait violence. Son parcours ressemble à celui des Dragons. Dès que le renouveau ensoleillé pointe le bout de son nez, les
nuages de la contrariété assombrissent le tableau. Les Dragons peuvent exprimer le constat exactement inverse de celui de Castleford. L'entraîneur des Tigres, Terry Matterson se satisfaisait
dimanche : "C'est finalement une bonne opération pour nous. Nous ne sommes pas touchés par les blessures et sur le plan comptable, nous restons sur une bonne dynamique." Une déclaration
qu'aimerait tant faire Kevin Walters.
"Tout n'est pas à jeter"
Au lieu de ça, il ne peut que se résoudre à une analyse amère : "Sur les coups de pied, ils nous ont posé trop de problèmes. Nous avons indéniablement des soucis à l'arrière." A l'esprit,
viennent immédiatement les difficultés rencontrées par Vaccari, Pelo et Bell face au pied adverse. "On ne peut pas accabler Fred Vaccari et Dimitri Pelo. Ce sont deux joueurs qui ont beaucoup de
qualités. Bien sûr, ils ont fait des erreurs, mais ils manquent tous les deux d'expérience à ces postes et à ce niveau" , excuse Laurent Frayssinous. Seule vraie satisfaction individuelle,
l'attitude de Jean-Philippe Baile au talon. "C'est vrai qu'il a fait de bonnes choses", admet l'adjoint de Walters.
Le coach adjoint veut croire que son équipe est capable de montrer un autre visage. "Tout n'est pas à jeter. Collectivement, par exemple, on a senti du mieux. On peut au moins construire à partir
de ça. Il faut absolument que l'on s'appuie sur ce positif plutôt que de rester la tête dans le seau." La fin de la phase aller approche et l'heure d'un premier bilan chiffré va sonner. Un bilan
qui ne sera pas flatteur pour les Dragons. Ils s'y attendent. Bons derniers, leur défense prend l'eau et ils sont incapables de colmater les brèches. Boitant de la charnière depuis le début de la
saison, sans réussir aujourd'hui à trouver une béquille sur laquelle s'appuyer, les Catalans doivent peut-être envisager une nouvelle ère. La fin du championnat Elite approche et la plupart de la
réserve des Dragons va se mettre en sommeil. Peut-être le staff en profitera-t-il pour donner du temps de jeu aux "Dragounets". Histoire de les aider à grandir et d'au moins rentabiliser une
saison qui s'annonce encore bien longue. En attendant, il reste la Cup pour y croire encore un peu. Mais pas beaucoup.
A Edimbourg, Guillaume Clavaud "l' Indépendant"
Vaccari : "La confiance manque"
L'ailier des Dragons Frédéric Vaccari a étrenné contre Castleford sa 6 e cape sous le maillot des Catalans. Auteur du 1 er essai, il a ensuite été mis en difficulté.
Frédéric Vaccari. Vous avez vécu un match difficile...
Oui, avec Dim (Pélo) et Steven (Bell) nous n'avons pas eu le soutien habituel, on nous a laissés un peu seuls derrière. A chaque fois, il y a eu du surnombre contre nous.
Vous manquez un plaquage qui coûte un essai 40 mètres plus loin. Que s'est-il passé ?
Dans la précipitation, je monte à fond sur lui, je me focalise sur le ballon, et au final le joueur me passe.
La défense, c'est un secteur sur lequel vous devez encore progresser ?
On apprend à chaque match, on se focalise pour progresser sur un point mais on se rend compte que des points que l'on pensait avoir acquis ne le sont pas. Je dois progresser sur les décisions
défensives et sur l'anticipation. A l'aile, nous n'avons pas le droit à l'erreur sinon ça fait souvent six points quelques mètres plus loin.
Mentalement, comment êtes-vous après cette nouvelle défaite ?
Nous sommes sous pression, celle du résultat. On est concentré sur tous les matches, l'envie est là, mais la confiance manque. Et tant que les résultats ne suivent pas, la confiance n'est pas là.
Par contre, l'équipe reste soudée, on ne doit pas se désunir pour relever la tête tous ensemble.
Recueilli par Bruno Onteniente "lindépendant"