Harlequins de Londres 16 - 04 Dragons Catalans
Londres le 14 Février 2010.
Le match...
Les Dragons s'inclinent sur la pelouse des Harlequins (16-4), lors de la deuxième journée de Super League. Jamais dans le coup offensivement, ils concèdent un second revers avant de recevoir
Saint-Helens samedi à 18 h 30.
A l'image du temps londonien, les Dragons ont rendu une copie bien triste. Presque blafarde. A coup de fautes inutiles, de maladresses et par manque d'enthousiasme, les "Dracs" sont passés à côté
de ce second rendez-vous de la saison. Kevin Walters faisait lui aussi grise mine à l'issue des débats : "Nous n'avons pas répondu présents dans tous les domaines. Dans la discipline, le combat
et dans l'enthousiasme l'équipe n'a pas été au niveau de l'adversaire".
Les Harlequins humiliés à Warrington sept jours plus tôt (58-0) ont réagi.
Sans génie, à coup de pilonnages en règle, ils ont minimisé les prises de risque et ont usé des visiteurs sans réaction. En face, les "Dracs" coupables de ne pas avoir respecté le plan de jeu ont
déjoué.
Pourtant, en première période sans briller, ils sont restés dans le match. Après l'essai de 50 mètres conclu par Sharp, les Catalans ont même réussi à revenir au score par Greenhsields. Le seul
essai des siens en ce dimanche. Elima force le passage, McGuire joue les passeurs et "Greeny" file en coin.
Dur lourd au milieu puis plus rien.
Ou plutôt un jeu au pied à côté de la plaque. Jamais mis en danger, l'arrière local, Jones-Bishop, est de toutes les réceptions. Barthau, Mogg et McGuire ne parviennent pas à peser sur les
locaux. Et les Quins sur la corne prennent logiquement les commandes d'une partie qu'ils ne lâcheront plus. Orr joue par-dessus et Sharp encore lui chipe le cuir sur la tête de Bell. Les Dragons
qui viennent de passer dix minutes à défendre dans leurs trente mètres plient. Les "stats" de Johnson avec 32 plaquages dans ces 40 premières minutes et Elima (27 laquages) démontrent bien que
les Harlequins envoient du lourd au milieu.
Walters : "Nous avons fait n'importe quoi"
Kevin Walters tente de remettre de l'ordre à la pause : "Nous avons changé de tactique pour avoir un meilleur jeu au pied. Mais rien n'a été appliqué et nous avons fait n'importe quoi". Au retour
des vestiaires, les "sang et or" avancent, jouent plus vite et dans le dos des hommes au maillot à damier. Mais, une faute inutile d'Elima, le capitaine des Dragons, rend le ballon aux locaux.
Cinquante mètres plus loin, la sanction tombe. Sharp s'offre sa troisième réalisation de l'après-midi. Les Catalans ne reviendront plus. Pire, ils finiront les débats à douze. Ferriol se fait
justice lui-même après un plaquage sévère de son vis-à-vis. Orr passe la pénalité et met les siens à l'abri. La maîtrise du match est limpide. Les Harlequins n'ont jamais donné l'impression de
douter sur ce match. Laurent Frayssinous adhère : "On perd ce match nous-même, tant nous avons été pauvres offensivement".
Les Dragons Catalans, de retour ce soir à Perpignan, ont maintenant cinq jours pour préparer la venue de Saint-Helens samedi prochain à Gilbert-Brutus. Sans Ferriol qui sera suspendu. Et face à
des Saints qui ont atomisé Bradford (38-6) hier après-midi.
De Londres Bruno Onteniente
.
Le capitaine des Dragons revient sur la défaite des siens dimanche à Londres 16 à 4. Sans parvenir à poser leur jeu, les Dragons ont subi. Attention à Saint-Helens qui déboule samedi.
Olivier, quelle est votre analyse suite à cette seconde défaite ?
Nous ne sommes jamais rentrés dans le match. Ils nous ont mis beaucoup de pression et ils ont réussi à
marquer assez vite. De notre côté, nou s ne sommes pas parvenus à poser notre jeu.
Les Harlequins vous ont défié pendant quatre-vingts minutes devant...
Ils sont sans cesse venus devant, au milieu du terrain. Je pense que ça nous a faits mal. Nous avons
laissé beaucoup de jus en défense en campant sur notre ligne longtemps.
Notamment en finOui et au bout du compte, on prend un essai sur la corne.
Comment expliquez-vous votre jeu au pied défaillant ?
Disons que nos coups de pied après les cinquièmes tenus n'ont pas été exceptionnels. Nous avons à chaque fois tapé sur
eux et nous n'avons pas eu le temps de leur mettre la pression. Par contre, de leur côté, ils ont réussi à nous faire reculer en tapant derrière nous ou dans les angles.
Comment avez-vous trouvé la prestation du jeune demi de mêlée William Barthau ?
Il s'est bien débrouillé. Surtout contre une équipe de Londres qui a pour habitude de prendre
pour cible les demis adverses. Il n'a pas à baisser la tête et je pense que c'est très bien pour le club d'essayer et d'avoir de tels jeunes dans l'équipe.
Défensivement, comment s'est comportée votre équipe ?
Nous avons fait un bon match dans l'ensemble, mais les demies secondes d'inattention nous ont été fatales. Les
Harlequins ont bien joué le coup et dès qu'ils ont vu que nous étions distraits, ils sont venus s'engouffrer dans les brèches.
Les Quins vous ont aussi bousculé
....
Sur ce match, McGuire prend un KO, Pélo est sonné et Johnson aussi. Ferriol prend un carton rouge et c'est toute l'équipe qui souffre. C'est vrai que ça ne nous a pas arrangés.
Pourtant, il semble qu'il y avait largement la place pour revenir de Londres avec les deux points de la victoire...
Oui, mais nous sommes tombés sur une équipe qui n'a rien
lâché. Mais, pour être honnête, nous n'allons chez eux que deux fois en première période et on marque une fois. Le problème, je le répète, est que nous avons laissé tout le jus en défense.
Il est vrai que vos nombreuses pertes de balle ont facilité la tâche des Anglais
...Oui, tout le monde y est allé de sa petite faute, moi le premier. Nous avons essayé de
pousser au lieu d'être patient. Eux ont pris le temps de finir les chaînes.
de première période...
Pour la seconde fois, on a senti votre équipe agacée en fin de match. Pourquoi il n'y a plus cette maîtrise que vous aviez ?
C'est vrai qu'il y a eu des gestes d'énervement.
Ferriol prend un rouge, on s'énerve tous car c'est très sévère, et on sort du match. Il faudra que l'on canalise ça pour le futur, c'était une de nos forces.
Place à Saint-Helens maintenant. Comment comptez-vous réagir ?
Il faudra aborder ce match comme celui de la dernière chance. Un peu comme celui de l'an dernier lorsque l'on
gagne chez eux. Il y aura beaucoup de pression et Saint-Helens va envoyer du jeu. Si l'on ne pose pas le jeu, on va recevoir. Il faut à tout prix avoir une attitude de gagnant et ne pas avoir d'a
priori. On va tout donner pour accrocher la première victoire de la saison.