Warrington Wolves 40  -  06   Dragons Catalans

Dimanche 25 Avril 2010

L'avant match...

 

Les détenteurs de la Cup sont encore au rendez-vous cette année. Second de la Super League, Warrington est à la hauteur de ses espérances. Les Wolves se verraient bien manger du Dragon demain à 16h.

Warrington tient ses promesses. A l 'intersaison tous les spécialistes s'accordaient à dire qu'il faudrait compter avec les gars de Tony Smith cette année. Et Warrington est bien au rendez-vous. L'arrivée du génial Myler, du véloce Atkins et de l'expérimenté Solomona ont musclé la force de frappe d'un ensemble très complet et difficile à désarmer. Pour le moment seul Wigan a réussi à ramener les deux points du Halliwell Jones Stadium.

Ben Westwood, le Pitbull du Yorkshire...
La semaine dernière en Cup, les coéquipiers du pitbull du Yorkshire, Ben Westwood se sont qualifiés en sortant Featherstone (48-24). Warrington, c'est aussi la deuxième attaque de la Super League (62 essais contre 28 pour les Dragons) et la troisième défense (22 essais concédés contre 57 pour les Catalans). Autant dire qu'il faudra vraiment être très costaud pour prétendre accrocher un résultat demain après-midi. D'autant que Lee Briers et Michaël Monaghan sont de retour. Les deux pivots de l'équipe quittent l'infirmerie et accompagneront les trois meneurs, Higham, Myler et Grix dans la chasse aux Dragons qui est prévue demain.

Guisset l'ancien loup
Jérôme Guisset connaît très bien l'adversaire du jour. Il a évolué pendant cinq saisons sous les couleurs des "bleu et jaune", soit 125 matches. Et pour lui, Warrington est plus fort que jamais : "Cette saison, l'équipe est vraiment complète. Il y a de grosses individualités et la sauce a bien pris". Jérôme Guisset, dont la femme est originaire de Warrington, sait qu'il faudra être à 200 % pour lutter : "Ça va arriver de partout, ils sont en confiance et vont tout faire pour nous user autour du tenu. Derrière, ils ont des joueurs très rapides et surtout très habiles et dévoreurs d'espace. Il faudra vraiment être intraitables en défense, sinon on va peler". Quand la deuxième attaque de la Super League reçoit l'avant-dernière défense, il y a de quoi avoir de grosses inquiétudes. L'ailier Riley avec ses 13 essais est l'arme fatale, tout comme l'autre ailier Hicks (qui est incertain pour ce match) et le centre australien Matt King (8 essais).
Reste à savoir si les signes rassurants entrevus dimanche dernier en Cup lors de la victoire sur Salford ne seront qu'un feu de paille côté catalan. Les doutes n'ont pas été balayés, justes chassés. Personne n'est dupe, mais chacun a apprécié le parfum de la victoire qui a rempli les vestiaires de Brutus ce soir-là. Espérons que le retour à la Super League ne coïncidera pas avec celui de la réalité d'une chute qui serait encore plus brutale.

L'Indépendant

 

Le match...

Les Dragons sont tombés hier à Warrington 40 à 6. Une défaite qui place désormais les Catalans à la dernière place de la Super League avant le rendez-vous de dimanche à Edimbourg, en Ecosse, lors du "Magic week-end".

Warrington a tout d'un grand. Les Loups avaient sorti les crocs hier après-midi. Et les Dragons, à la défense toujours aussi perméable, ont volé en éclat. Gigot, trop tendre, se souviendra des deux charges de Morley. Autour du tenu ou sur les extérieurs, il y a eu des fuites. Et les plombiers catalans étaient trop maladroits pour colmater les brèches. Kevin Walters a son explication : " Défensivement nous avons manqué de discipline dans le ralentissement du tenu. Et il n'y a pas eu d'efforts pour revenir se replacer". Mais Warrington c'est aussi une formidable machine à

jouer. Avec, à son bord, des orfèvres en la matière. Myler, Briers, Monaghan et Higham ont quadrillé à merveille le terrain. La distribution des cartes a été impeccable. Ce qui n'a pas été le cas de Catalans toujours orphelins d'une vraie charnière. Bosc, diminué par sa blessure à la cheville n'est pas à 100 %, et Sa est transparent. Seul McGuire tente de filer en douce. Une rengaine qui tourne en boucle depuis le début d'une saison qui s'annonce décidément très longue.

 

A Warrington, Bruno Onteniente

Récital offensif

 

Hier encore, les Catalans ont affiché une grosse envie d'entrée de jeu. Harrison sur son premier ballon a perdu une épaule et les Catalans avaient justement une faim de loup. Peut-être trop selon Laurent Frayssinous : "Nous avons mis beaucoup d'agressivité d'entrée, mais nous avons aussi manqué de lucidité". Et de la lucidité, il en a manqué durant les premières quarante minutes. Elima cafouille un ballon dans l'en but qui profite à Mathers. Puis Morley casse la ligne deux fois, Briers et Myler finissent le travail. Les plaquages manqués ne pardonnent pas. Mais les gars de Tony Smith montrent aussi qu'ils savent sortir les ballons. Mathers conclut en coin. En 25 minutes, les locaux ont plié les débats. Les "sang et or" ont pourtant eu des occasions mais ils n'ont fait que frôler la ligne. Ferriol, Gossard, Vaccari et Casty pensaient y être. Mais pour quelques centimètres ou pour un excès de précipitation, la réalisation n'est jamais venue.
Il a fallu attendre l'heure de jeu pour que les locaux offrent un essai à Carlaw. Maigre consolation pour les Catalans emmenés par Mounis, Johnson, Casty, McGuire et Pelo. Des garçons qui ont tout tenté, en solo. Mais face à un gros collectif, la défaite ne pouvait que leur être réservée. Tout comme la dernière place de la Super League au terme de cette douzième journée.
Dimanche prochain (15 h) à Edimbourg face à Castleford, les Dragons auront face à eux un tout autre adversaire. Mais il faudrait enfin surprendre offensivement pour déjouer les plans des défenses adverses qui, cette saison, lisent à merveille dans le jeu des "Dracs".

 

A Warrington, Bruno Onteniente

L'Indépendant


Classement 12° journée

© Engage Super League
© Engage Super League

L'après Match...

Les Dragons sans chef d'orchestre

Les Catalans, derniers de la Super League, viennent de concéder leur dixième revers. La défaite 40 à 6 face à Warrington est très lourde.
On peut tourner la chose dans tous les sens. Trouver des circonstances atténuantes ou pas d'ailleurs. Le principal problème est que les Dragons n'ont pas d'organisateurs dans le jeu. On le sait, Thomas Bosc serre les dents pour lutter contre une douleur tenace à la cheville droite. Mais, à ce niveau on ne peut jouer qu'à 200 % de ses capacités. Et à ses côtés, rien. Ou pas grand-chose. McGuire s'est démené mais l'Australien a été plus intéressant au talonnage. Sa est alors entré en piste. Mais le Néo-Zélandais semble planer, non pas sur les débats mais dans les nuages. Partant de là, les ballons tardent à arriver. Raguin, Gossard, Mounis et Baile ne risquent pas de partir en vacances avec Sa, tant il les a souvent envoyés aux "abattoirs". Kevin Walters n'a pas voulu recruter de demi cet automne, comptant sur l'attelage Bosc-Mogg. Mais, Mogg parti (il vient d'ailleurs de jouer à la mêlée avec les Canberra Raiders samedi), le problème est réel. Et sans demi de métier à ce niveau, les avants peuvent faire tout ce qu'ils veulent autour du tenu, les liaisons qui suivent avec les trois-quarts ne donnent pas grand-chose. Seul Pelo, dimanche a semblé en mesure de casser la ligne. "Dim" aime son poste d'arrière et il le fait savoir. Kevin Walters pestait pour sa part contre la d éfense des siens en première période : "Notre défense n'est pas adéquate pour un tel niveau de rugby. On ne travaille pas assez dur en défense. A ce sport, il faut être costaud et faire un gros travail". Les cinq essais concédés avant la pause ont miné le moral. Grégory Mounis, pourtant à la pointe du combat n'a rien pu faire : "Dès qu'on prend deux essais, c'est fini, on doute, on baisse la tête. C'est frustrant quand on sait que l'on a les moyens de mieux faire".
Trop pénalisés Les Dragons pénalisés à 14 reprises sont aussi retombés dans leurs travers. Contestations abusives, ralentissements du tenu à profusion, et voilà les Catalans privés de munitions. Les garçons s'énervent et sortent du match. L'absence d'un Chan pour remettre chacun à sa place saute aux yeux. L'envie est là, tout du moins en ce qui concerne Mounis : "Personnellement la saison est difficile à vivre, mais je joue pour ce club et ce maillot. Je sais d'où on vient. Nous sommes le seul club français en Super League, et je n'ai pas envie de revenir en arrière. Par rapport à l'encadrement et au président il faut se filer, c'est là que je puise ma motivation". Kevin Walters qui a rejoint l'Australie dimanche soir (pour raison familiale), le visage fermé, retrouvera ses joueurs dimanche à Edimbourg (15 h) pour le match face à Castleford.
Gossard passera aujourd'hui des examens de la cheville.

Bruno Onteniente "L' Indépendant"