Le Match...

58-0 et un quintuplé de l'ailier Richards. Que dire de la performance des Dragons, hier à Wigan ? Qu'ils n'ont pas été pénalisés ou presque. Cela ne suffira sans doute pas à les consoler.
Etre lucides et terminer le match à treize. Voilà deux fondamentaux que Kevin Walters, relayé par son nouveau capitaine, Adam Mogg, avait rappelé avant de quitter Perpignan jeudi. Jouer à treize n'offre pas la certitude de scorer. La preuve hier. Le début de la rencontre permet pourtant de voir que le discours porte. Pas une faute jusqu'à la 20 e minute, de l'application dans les coups de pied de Barthau, dans la pression défensive de Johnson et dans les placages de Raguin. Mais l'application est stérile. Pire, alors que lui aussi s'applique sur la réception d'une très haute chandelle, Greenshields, sûr à la prise de balle, commet un en avant sur le tenu suivant. Il est immédiatement exploité par les Warriors qui écartent rapidement et envoient le cuir à l'aile. Richards qui avait déjà plongé une fois pour rien sur une chaude alerte à la 5e . Cette fois il ne loupe pas la terre promise. Nous sommes à la 10 e . Richards va ensuite enfiler les essais comme les perles. Sur son côté gauche, il met au martyr son vis-à-vis Cyril Stacul. Le plan est évidemment prémédité. Les Warriors expulsent tous les ballons du côté droit de la défense catalane. Leuluai et S. Tomkins jouent avec une vitesse extrême. Toujours vers ce diable de Richards qui plante deux fois et signe le hat-trick parfait, transformant ses trois essais.

Quintuplé de Richards

A 18-0, les Dragons resserrent l'aile droite. Le troisième ligne O'Laughlin vient donc voir au milieu des poteaux s'il ne pourrait pas dès lors passer par là. Et à la 27 e , ça passe sur le coup de pied du 5 e tenu. C'est presque trop facile pour Wigan. Pourtant, les Catalans ne renoncent pas. En défense. Car en attaque, il leur est impossible de tenter quoi que ce soit tant la domination territoriale des Warriors est insolente. Après avoir marqué à gauche et au centre, c'est à droite par Goulding que les guerriers frappent. 30-0. Pas pénalisés, les Dragons commettent malheureusement des fautes de main. En face, aucune. Mieux Deacon et Tomkins se permettent un une-deux avant de renverser le jeu et de trouver l'inévitable Richards pour son 4 e essai (39 e ). Cela va trop vite. A la reprise, Barthau cède la mêlée à Mc Guire, Mounis passe au talon. Les Catalans tentent de s'installer dans le camp de Wigan. Les Warriors enchaînent - enfin ! – les fautes de mains. Six en moins de dix minutes. McGuire et Johnson se trouvent. Franchement, ça va mieux. Les intentions sont nettement meilleures. Mais Wigan nanti de quelques essais d'avance n'a pas besoin de s'affoler. Les Catalans tiennent 20 minutes. Mais ne concrétisent aucune de leurs chaînes. Pire, le seconde ligne Bailey insiste au ras, échoue à un rien de la ligne. Sur le tenu, le demi de mêlée y va de son essai. Walker surnage à l'énergie, mais à la 70 e , les Catalans explosent. Carmont y va de son essai. C'est open bar avant même la réception d'après-match pour les locaux. D'ailleurs, sur une interception, Carmont se ressert avant que Richards toujours assoiffé engloutisse son 5 e essai sur un raid solitaire. Le public en joie se permet de le chambrer sur sa transformation ratée. Il signe 38 points à lui tout seul.
La gifle reçue est humiliante. Plus claquante que celle reçue devant Saint-Helens. Quatre matches quatre défaites. Le club plaide qu'il reste du temps. Mais il y a urgence à trouver une solution.

A Wigan, Guillaume Clavaud

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