Crusaders  22  -  32  Dragons Catalans

Vendredi 18 Mars 2011

The Racecourse - Wrexham.

3517 spectateurs


L'avant Match...


Les 19  :


1. Clinton Schifcofske, 2. Gareth Thomas, 3. Tony Martin, 4. Vince Mellars, 5. Stuart Reardon, 6. Michael Witt, 7. Jarrod Sammut, 8. Ryan O'Hara, 9. Lincoln Withers, 10. Mark Bryant, 12. Jason Chan, 16. Ben Flower, 19. Lloyd White, 20. Gil Dudson, 22. Richard Moore, 23. Peter Lupton, 24. Lee Williams, 25. Jamie Murphy, 26. Rhys Williams

1 Clint Greenshields, 2 Damien Blanch, 3 Ben Farrar, 4 Setaimata Sa, 5 Cyril Stacul, 7 Scott Dureau, 8 David Ferriol, 9 Ian Henderson, 10 Rémi Casty, 11 Steve Menzies, 12 Sébastien Raguin, 13 Greg Mounis, 14 Tony Gigot, 15 J-Ph. Baile, 17 Cyrille Gossard, 18 Daryl Millard, 20 Michael Simon, 22 Jamal Fakir, 24 Jason Baiteri


Trent Robinson reste confiant...   © hall66
Trent Robinson reste confiant... © hall66

Les Dragons ont un esprit fort

 

Au soir du match contre Castelford, Trent Robinson a rapidement pris le temps de visionner la prestation des siens. Il est vrai que la semaine de travail sera courte. Les Dragons reprennent la route de l'Angleterre ce jeudi. Alors, l'encadrement décortique le match. L'entraîneur australien tenait à se faire une opinion avec une vision plus large que celle constatée du bord de la touche.

 

Trent Robinson, on vous sent moins remonté après avoir vu les images de la défaite...

Je pense que par rapport à la structure, c'est le meilleur match depuis le début de la saison. Nous étions mieux placés, et bien répartis sur le terrain. On a gagné à Hull KR, mais Castleford était plus fort. C'est à mon sens notre meilleure prestation.

 

Comment expliquez-vous alors ce revers ?

Disons que nous avons commis quelques fautes de placement pour avoir davantage d'opportunités. Face à Hull KR nous avions fini les opportunités, pas à Castleford.

 

Que faudra-t-il corriger cette semaine ?

Des détails sur l'attaque et en défense, il faut que l'on empêche les déplacements trop rapides des tenus. On laisse encore trop l'adversaire se déplacer.

 

Qu'avez-vous pensé de la prestation de Setaimata Sa à l'ouverture ?

Il ne savait pas s'il devait passer ou courir avec le ballon, je sais qu'il va améliorer ça. On a parlé avec lui et il a assimilé ce manque. À ses côtés Scott (Dureau) a été au top.

 

Vous sentez que votre équipe progresse, mais avec des victoires ça irait certainement mieux...

Oui, à la fin il faut une victoire. Mais on ne pourra jamais avoir de résultats sans les choses que je demande dans l'exécution du jeu. Les garçons ont assimilé le système, les plans de jeu sont appliqués mais il manque encore quelques détails dans le placement qui font que l'on ne termine pas correctement la série entamée. On a eu d'énormes occasions samedi qu'il fallait conclure.

 

Le mental des joueurs est-il atteint ?

Non, après quatre matches perdus, l'équipe a encore un esprit fort, je le ressens comme ça. Nous ne sommes pas loin dans les choses que l'on veut mais il faut améliorer encore des détails. Le gros du travail a été fait j'espère.

 

Justement, où en êtes-vous dans le changement de jeu ?

Dans la compréhension dans le jeu, les choses sont comprises et presque appliquées en totalité. Maintenant, il faut être performant dans l'exécution. C'est à ce niveau que nous sommes actuellement. Je ne me projette pas trop loin, pour le moment rien n'est remis en cause par rapport au système. On verra plus tard s'il faut changer des choses.

 

Recueilli par Bruno Onteniente- L'Indépendant -

 


Les saisons se suivent et se ressemblent pour les Dragons Catalans. Pour leur sixième aventure en Super League, les "sang et or" font un copier-coller avec les précédentes campagnes en terme de résultats. Avec, à chaque fois, un seul succès lors des cinq premières sorties. Un retard à l'allumage qui, d'entrée de jeu, insuffle une pression supplémentaire sur le staff.

 

Un passé récent en atteste : les Catalans doivent appuyer sur l'accélérateur s'ils veulent remonter la pente. Comme en 2008, saison au terme de laquelle les  Dracs  terminaient à la 3e place, grâce à 8 journées consécutives sans la moindre défaite après, pourtant, cinq premières journées laborieuses. Un record pour le club.

 

L'espoir est donc de mise.

  D'autant qu'il reste encore 22 journées dans un championnat aux résultats invraisemblables. Les Harlequins, vainqueurs et à Saint-Helens et à Leeds, ne cessent d'impressionner. Tout comme les Tigers de Castleford, encore invaincus. Le Bradford de Mick Potter et d'Olivier Elima vient d'imploser à Huddersfield (50-16). Tandis qu'Hull FC est à la traîne. Bref, ça coince pour quelques cadors.

 

La question est de savoir combien de temps les "petits"» vont-ils tenir le coup. Mais "ce qui est pris n'est plus à prendre", insiste Rob Powell, l'entraîneur des Quins.

 

Préparation différente

Côté Dragons, Trent Robinson a son point de vue sur la question, qu'il juge d'ordre physique : "Le physique se travaille le jour des matches. Avec les voyages et ce championnat très long, ce n'est pas nécessaire de trop pousser en semaine. On axe beaucoup les entraînements sur la récupération des joueurs. La condition physique s'améliore au fil des rencontres. On peut déjà le constater". Il est vrai que les Matt Adamson, Rodney Howe et Steve Hooper avaient des idées et des méthodes diamétralement opposées. Grégory Mounis, Dragon de la première heure, a senti le changement : "Ça n'a rien à voir. On fait moins de physique en semaine, on travaille différemment, même en musculation". Le coach australien des Catalans commence cependant, non pas à douter, mais à montrer des signes d'impatience. Alors, avant d'enchaîner deux grosses sorties à Warrington et à Wigan, Robinson table sur deux succès : une victoire demain chez les Crusaders et l'autre en suivant, face à Salford, pour le retour à Gilbert-Brutus. Deux adversaires qui n'ont qu'un seul succès au compteur. Le pari ne semble pas impossible, mais plutôt vital, avant que le doute ne s'installe dans un groupe qui "garde le moral", foi de Robinson.

 

Bruno Onteniente

 


Le match...


© Tous droits réservés Mac EVANS
© Tous droits réservés Mac EVANS

Nuit de pleine lune sur Wrexham. Le premier anniversaire d’Alfie (Gareth Thomas) en Super League a viré au cauchemar. Les Crusaders pleurent leurs guerriers, déchus une 5e fois en 6 rencontres. Et les Dragons jubilent. Forcément, la horde de Trent Robinson vient de rafler sa deuxième victoire de la saison. Au prix d’une prestation pleine, au terme de laquelle les Dragons ont semble-t-il gommé toutes leurs lacunes, ô combien handicapantes depuis le début du championnat. Efficaces dans la finition, précis dans leurs transmissions, équilibrés dans leur répartition du jeu sur la largeur du terrain, les Dracs ont définitivement pris leur envol dans cette Super League version 2011. Grâce notamment à la première mi-temps explosive de Damien Blanch. Un Irlandais, qui, au lendemain de la Saint-Patrick, a joué les détonateurs et donné une sale gueule de bois sans alcool à des Croisés bombardés aux quatre coins du pré. Sans parler de Ben Farrar, et Clint Greenshields, auteurs d’un doublé chacun. Un trident rapidement mis en évidence. Menzies récupérait une chandelle complètement dévissée de Dureau, Farrar était servi et Blanch mis sur orbite. Mais Farrar était poussé en touche après avoir récupéré un coup de pied à suivre du trois-quarts aile (8e). Qu’importe, Blanch récidivait, déchirait le rideau et s’offrait un rush de 50 mètres. Dureau tapait par-dessus, Raguin récupérait et filait au milieu des poteaux (10e). Greenshields venait ensuite se proposer derrière son demi de mêlée et servait Farrar direction terre promise, d’une chistera inspirée, un chef-d’œuvre technique (13e). Un premier quart d’heure définitivement catalan que Stacul ne pouvait conclure en beauté (16e) ni Blanch (20e), servi à l’emporte pièce par Menzies.

De 6-16 à 22-22 !

En plein temps faible des Catalans, les Crusaders reprenaient du poil de la bête. Mellars se voyait refuser un essai en deux temps (26e). Et Dureau tapait directement en touche (27e), avant de surprendre Mickaël Simon d’une passe-laser (30e). Sammut, lui, inscrivait son 6e essai en 6 rencontres au terme d’une course folle de 80 mètres (35e). Mais Menzies et "Greeny" se trouvaient à la perfection et l’arrière plantait son essai avant la pause, au meilleur moment (39e), synonyme de large avance pour les Dracs avant le passage aux vestiaires (6-16). Sauf que, des Crusaders branchés sur courant alternatif refaisaient surface. Martin surprenait son monde (43e), Greenshields le funambule lui répondait (50e), mais Mellars inscrivait le doublé le plus rapide de sa carrière (57e, 61e) dans la foulée d’un énorme tampon de Moore sur Dureau (56e). Bref, tout était à refaire pour des Dragons qui se mordaient la queue. Mais dont la tête restait froide. Farrar y allait de son doublé (66e) et Dureau enquillait une précieuse pénalité depuis les 40 mètres (70e). Puis une deuxième, à deux tours de chrono de la sirène (78e). Terminé, le Dragon venait de souffler la vedette (et la bougie) promise à Gareth Thomas. A confirmer samedi prochain face à Salford, à Gilbert-Brutus, dans une antre anesthésiée après un an de défaites.

M.T. L'Indépendant-