Harlequins  30 - 37  Dragons Catalans

Londres le 22 Avril 2011


L'avant Match...


Outre-Manche, la semaine pascale est sacrée. On part en vacances, on se réunit en famille, on se gave de chocolat... Pour les treizistes, par contre, pas question de prendre quelques jours de congés. Bien au contraire. Pâques fait plutôt office de long "boxing day" survitaminé, en plus rythmé et bien plus musclé.

 

Au programme, trois matches en huit jours pour les clubs de Super League qui abordent un triptyque éprouvant pour les organismes et synonyme de tous les dangers. "C'est très particulier", prévient David Ferriol. "Ça peut être le tournant de la saison. Il faut faire attention, bien se préparer, bien récupérer. Avec trois matches très difficiles et très rapprochés, ça peut être cruel pour certaines équipes. Pour nous aussi".

 

T'en veux du "chocolat" ?

Et quand on voit le menu des Dragons, il y a de quoi friser l'indigestion : un déplacement aux Harlequins (vendredi, 15 h), suivie des réceptions de Bradford (lundi 25, 18h30) et d'Huddersfield (samedi 30, 18h30), ni plus ni moins que le leader du championnat. "La grosse chance qu'on a, c'est que des joueurs vont revenir", confie Jérôme Guisset. "Les années passées, c'était le contraire, là, on les récupère. Ça va donner un petit mal de tête à Trent (Robinson) au niveau de la sélection de l'équipe puisqu'on ne peut pas trouver de fautes à ceux qui jouent à l'heure actuelle. Mais c'est de bon augure pour nous".

 

Vous l'aurez compris, à Pâques en Angleterre, on n'a pas l'habitude de casser des oeufs mais on a plutôt tendance à essayer d'y marcher dessus. Les Dragons sont prévenus.

L'Indépendant


Le Match...



A une portée de drop du mythique Twickenham, il n'y avait pas de pénitents encagoulés, ni de pluie. Les caparutxes sont restés à Perpignan. Mais pas le Régidor. A la tête des siens, Scott Dureau a conduit les Dragons non pas vers le lieu du supplice mais bel et bien vers une quatrième victoire de file sous un soleil estival.

Face à des Harlequins qui n'avaient rien de bouffons, le demi de mêlée australien a été le premier à débloquer la situation. Un doublé dont une interception de 90 mètres et une réalisation amorcée par Menzies et Farrar.

 

Les Catalans, moustaches au vent, ont eu du coffre dans cette rencontre. Avec un temps à la catalane, les "Quins" ont rapidement cherché de l'air, se sentant asphyxiés après les essais des "Dracs". Trent Robinson a encore une fois fait confiance à ses jeunes. Pélissier et Baitieri l'ont donc remercié juste avant la pause par un essai chacun. Des réalisations que ne doivent rien à personne tant leur débauche d'énergie et leur pugnacité ont été énormes.

 

Martins a lui aussi fait parler sa puissance, chargeant sur 30 mètres, libérant la place pour les siens.

Les Catalans mènent à la pause 22 à 6. Mais l'indiscipline selon Monsieur Ben Thaler va leur coûter cher.

 

Sueurs froides

Dominateurs en première période, les Perpignanais éprouvent les pires difficultés à mettre la main sur le ballon dans le deuxième acte. Les "Quins" en profitent pour revenir. Gale réduit la marque mais Stacul crucifie ses vis à vis après un mouvement collectif d'envergure, l'essai du match. Ferriol libère au milieu du terrain, Sa et Menzies viennent au soutien et Stacul change sa course pour venir récupérer l'offrande. Limpide et parfait.

 

Mais à Londres, malgré l'impressionnant déploiement d'énergie autour du futur mariage princier, les Harlequis n'ont pas la tête à la fête. Les coéquipiers de Luke Gale pilonnent face à des Catalans sur le reculoir. Trois essais viennent récompenser leurs efforts. Et Dureau voit rouge auprès de l'arbitre après l'essai de Pryce. Ce dernier l'invite à patienter dix minutes sur le banc de touche.

 

Et ce qui devait arriver arriva. Randall vient planter le cinquième essai des siens. Celui-là même qui leur permet de virer en tête à dix minutes du terme.

 

Mais les Dragons sont sereins. Ils ne doutent pas. L'équipe a mûri. Mounis tente la pénalité de l'égalisation parfaite après un plaquage aux oreilles sur Henderson, puis Dureau claque un drop impeccable des 35 mètres.

Les Anglais poussent, Blanch se démène pour mettre la pression sur ses adversaires. Et les Catalans, par Stacul, assoient leur succès, grâce, aussi à un Farrar qui s'est joué avec classe de ses opposants. Le tout pour la cinquième victoire de la bande à un Sa explosif outre-Manche.

 

Mick Potter et Olivier Elima savent à quoi s'en tenir. Bradford s'avance lundi et les Catalans leur ont promis autre chose qu'une chasse aux oeufs.

Source L'Indépendant