Leeds Rhinos  30  -  06  Dragons Catalans

Vendredi 13 Mai 2011


L'avant match...


Le retour de Tony GIGOT
Le retour de Tony GIGOT

Trent Robinson a dévoilé le groupe des 19 Dragons qui s'envolent direction Leeds ce matin. Un groupe que réintègre Setaimata Sa, en lieu et place de Scott Dureau, blessé à la cuisse. William Barthau, lui, est convoqué pour la première fois de la saison.

 

Les 19 pour LEEDS : Blanch, Sa, Stacul, Bosc, Ferriol, Henderson, Raguin, Mounis, Gigot, Baile, Barthau, Vaccari, Simon, Martins, Fakir, Baitieri, Pelissier, Pala, Touxagas.

 

Paea, Millard et «Greeny» de retour pour la Cup ?

Si l'infirmerie catalane a rarement été aussi remplie cette saison, elle est aussi en passe de se vider. Un dégraissage qui devrait être entamé dès la semaine prochaine avec le retour à la compétition de Lopini Paea. Le pilier tongien devrait prêter main forte à ses coéquipiers sur la pelouse de Giants revanchards. Tout comme le trois-quarts polyvalent Daryl Millard. Enfin, coach Robinson a évoqué un hypothétique retour aux affaires de Clint Greenshields, dont le coude semble totalement rétabli.

 


Les 19 Rhinos...

2. LEE SMITH

3. BRETT DELANEY

4. KEITH SENIOR

5. RYAN HALL

7. ROB BURROW

8. KYLIE LEULUAI

9. DANNY BUDERUS

10. JAMIE PEACOCK

11. JAMIE JONES-BUCHANAN

 

12. CARL ABLETT

13. KEVIN SINFIELD

14. ALI LAUITIITI

16. RYAN BAILEY

17. IAN KIRKE

18. LUKE BURGESS

20. WELLER HAURAKI

22. JAY PITTS

24. PAUL McSHANE

27. ZAK HARDAKER


La "French Touch"...

Un vent de French Touch s'abat sur la Super League. Grand projet de Trent Robinson à sa prise de pouvoir à l'automne dernier, les Dragons gagnent progressivement leurs galons de véritable club français engagé en "SL". A grands coups de jeu et de "french flair", l'image exotique de franchise anglaise délocalisée sur les bords de la Méditerranée, carburant essentiellement à la star australienne, est à ranger dans la case "has been". Les Frenchies, actuellement 7e et invaincus depuis 6 journées, terrorisent le championnat, à vous en faire rouler les "r" à un British.

 

Depuis le début de la saison, en effet, jamais le stratège australien n'a aligné moins de dix tricolores sur une feuille de match. Ils étaient même 14 franchouillards (record de la saison) à défendre leur bout de gras contre Bradford, le 25 avril dernier (8-8, à Gilbert-Brutus). Ils seront aussi nombreux, ce soir, à fouler la mythique pelouse de l'Headingley Stadium. Soit plus de "froggers" qu'il n'y aura de sujets de Sa Majesté (12) du côté des Rhinos.

 

"Si on donne des limites à un joueur, il ne va jamais se lâcher", affirme Robinson. "Il faut lui laisser montrer ce qu'il peut faire et des fois, tu peux être surpris par certains de ses exploits". Comme ce fabuleux essai inscrit par Fred Vaccari face à Warrington (victoire 22-20, le 3 avril dernier). Ou les performances XXL du puncheur Jason Baitieri, malgré des mensurations quelconques (1m80, 95 kg). Sans oublier les entrées en jeu bluffantes d'un Eloi Pélissier, que le coach himself n'hésite pas à comparer à Ian Henderson "à ses débuts". "Cette année, on a des joueurs qui jouent mieux qu'ils n'ont joué auparavant. Mais ça, c'est le travail des adjoints (Jérôme Guisset et Laurent Frayssinous), de Keegan (Smith, le préparateur physique) aussi, d'améliorer chaque individu pour faire progresser le collectif. C'est notre esprit depuis le début".

 

"On a une identité"

Résultat, la "French Connection" a gagné la confiance d'un staff, et suscite une réelle inquiétude (synonyme d'admiration) outre-Manche. Certains de ses membres font d'ailleurs partie des éléments les plus utilisés cette saison comme Casty (13 apparitions en 13 matches), Mounis, Raguin, Stacul. Sans compter les appelés de la dernière heure, qui ne déçoivent jamais. "Certains ont dit que des garçons n'auraient jamais leur chance de jouer autant de matches. Mais le meilleur exemple, c'est Julien Touxagas. Depuis qu'il est rentré dans le groupe, il fait son travail. Comme les autres le font depuis 6 ou 7 semaines".

 

Du coup, en l'espace de quelques mois à peine, les Dragons, derniers l'an passé, se sont métamorphosés en prédateurs voraces, des coupeurs de têtes aux griffes acérées boulimiques de grandes envolées. Dont les Frenchies s'attribuent chaque week-end une bonne part du gâteau (20 essais inscrits sur les 49 réalisations au total). "Tout le potentiel de cette équipe était déjà là avant", affirme Mickaël Simon. "Mais on ne s'en rendait peut-être pas tous compte. Il a suffi d'un match référence (à Warrington, ndlr) pour prendre le bon wagon ensemble. Maintenant, notre jeu c'est celui-là, et on n'a pas le droit de descendre en dessous de ce niveau".

 

Prochaine étape : "voir une autre amélioration lors de la deuxième partie de saison", exige Robinson. "En Angleterre, on parle encore beaucoup de Dureau, Menzies... Mais ce ne sont pas les Australiens qui font gagner les matches, c'est une équipe française avec quelques étrangers qui gagne. Maintenant, on a une identité. On a fait un bon mois, on a prouvé un petit peu à nous comme aux autres. Mais il reste beaucoup à faire et ça ne comptera pour rien si on enchaîne sur trois mois plus moyens". Y a plus qu'à !

Source L'Indépendant

 


Le match...


Le match en vidéo

Leeds a mis fin ce soir à l'invincibilité préservée par les Dragons depuis 7 rencontres en l'emportant face à une courageuse équipe des Dragons sur le score de 30 à 6. Les Catalans, privés de neuf de leurs titulaires et ne comptant pas moins de 14 joueurs français sur la feuille de match, n'étaient pourtant menés que de 6 points à 10 minutes du coup de sifflet final mais ont craqué dans les derniers instants de la rencontre concédant 3 essais successifs en l'espace de quelques minutes. Trent Robinson avait prévenu ses hommes que le combat du milieu serait rude, et le travail de sape des avants anglais a finalement payé en fin de match.

 

Les catalans, acculés dans leur camp depuis le début de la rencontre, craquaient logiquement au bout de 20 minutes de jeu, Ryan Hall concluant un beau mouvement offensif. Mais la défense des Dragons, héroïque dans ce premier acte, préservait ce score jusqu'à la pause. Les sang et or auraient pu même réduire cet avantage mais ne parvenaient pas à concrétiser leurs occasions d'essais. Le second acte démarrait sur le même rythme et les Rhinos continuaient de se heurter à l'épais rideau défensif catalan. Mais Jamie Peacock parvenait à la 50ème minute de jeu à déstabiliser la défense adverse avant de libérer pour Leuluai pour le second essai des Rhinos. Les Catalans, jusque là impuissants en attaque, trouvaient enfin la faille à l'heure de jeu grâce à Ian Henderson qui, en force, partait au ras du tenu pour réduire l'avantage.

 

Et alors que l'on sentait des Catalans en mesure de renverser la vapeur, la pénalité de Kevin Sinfield tentée et permettant de rajouter 2 points au tableau d'affichage en attestant, les hommes de Trent Robinson craquaient en fin de rencontre face à une équipe de Leeds déchainée. Hardaker signait un doublé en seulement 4 minutes avant que Rob Burrow ne s'échappe sur 50 mètres pour filer sous les poteaux, portant le score à 30 à 6.

 

Headingley reste donc une forteresse toujours imprenable pour les Dragons, qui ne méritaient peut être pas un score si lourd ce soir tant ils ont su résister et même faire douter cette équipe de Leeds. Mais, trop diminuée et orpheline des ses joueurs cadres, cette équipe catalane a su se battre avec ses armes et devra maintenant relever la tête pour préparer le déplacement de dimanche en Challenge Cup face à Huddersfield.

Source Dragons Catalans