Dragons Catalans  -  Hull K.R

Samedi 17 Septembre 2011 - Stade Gilbert Brutus

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L'avant match...


Depuis 2009, les Dragons Catalans ne s'étaient plus glissés en play-off. Et encore, ils avaient dû traverser la Manche pour atteindre le dernier carré.

 

Samedi, ils remettent ça. Cette fois au stade Gilbert-Brutus où ils recevront au premier tour, les Nordistes Anglais d'Hull KR soutenus par un fantastique public. Ce match suscite un énorme engouement chez les supporters, impatients de mettre un point final victorieux à une saison réussie. Et pour éviter d'être submergés par la marée rouge et blanche comme ce fut le cas il y a dix jours (28-30), les Dracs se mobilisent en force. 11 000 spectateurs sont attendus samedi à 19 h 45. Un record ? Depuis lundi, on se bousculait à la boutique du stade où l'on pouvait se procurer le fameux sésame.

 

Souce : l'Indépendant

 


© Gérard BARRAU
© Gérard BARRAU

Avec leur arrogance affichée la semaine dernière à Brutus, il va y avoir des étincelles". Cette phrase claquée par Laurent Frayssinous, l'un des deux assistants de Trent Robinson, résume l'état d'esprit qui sera celui des Dragons, samedi prochain à 19 h 45, pour leurs retrouvailles avec Hull KR.

 

Rémy Casty n'avait pas apprécié non plus la suffisance des Robins, voilà une semaine, lors de leur victoire sur les "Dracs" 30 à 28 à Perpignan. "Dans leur regard et leur sourire on a vu qu'ils faisaient les beaux. Hier (samedi) soir aussi contre Castleford. Ils se voient déjà en quart de finale", assure-t-il.

Comme si un match de play-off ne suffisait pas à motiver les "sang et or", les joueurs blessés dans leur orgueil auront à cœur de remettre les pendules à l'heure.

 

Bien entendu, il en faudra davantage pour se défaire et sortir de la route d'Old Trafford les invités de la dernière minute. Un Hull KR emmené par un Dobson, impérial, et au côté gauche, véritable poutre maîtresse de l'ensemble.

 

Blanch réclame le soutien des fans

En manque de réussite lors du dernier affrontement, les Dragons Catalans espèrent que la chance tournera en leur faveur. "Tout leur a réussi contre nous et même samedi soir face à Castleford, ils s'en sortent bien. Mais ce sera une toute autre partie cette fois. Et comme on est aussi revanchard, on peut surprendre cette équipe qui pense être supérieure", estime le trois-quarts centre Darryl Millard.

 

Samedi, Perpignan sera de toute façon le théâtre d'une belle entre deux équipes au jeu diamétralement opposé. Reste à savoir les aménagements que Trent Robinson apportera à son ensemble afin de contrer les plans d'un Justin Morgan, le coach d'Hull qui ne connaît que trop bien son homologue Catalan.

 

Et puis, on se souvient aussi que les 800 fans des Rovers avaient remporté la bataille des tribunes, rendant muettes les Bonzom et Guasch-Laborde il n'y a pas si longtemps. Les joueurs à l'image de Blanch espèrent bénéficier du soutien de leurs fans : "On aura besoin de tout le monde, c'est pour cela que l'on fait tout pour jouer chez nous".

Source L'Indépendant

Unique, jamais vu, révolutionnaire le système de jeu des Dragons ? Pas tout à fait ! Puisque le numéro 7, pierre angulaire du schéma imposé par Trent Robinson, faisait déjà tout... dans les années 80. "Je ne sais pas si c'est un système d'époque ou d'avenir, avoue l'ancien assistant des Sydney Roosters. Mais ce n'est ni figé, ni limité. Dans l'histoire, les grands demis de mêlée touchaient le ballon très souvent".

 

Facile à dire. Reste à retranscrire ces belles paroles face à des défenses épaisses. Deux mois de compétition, voilà le temps qu'il a fallu aux Dragons pour faire tourner la machine. Et répondre aux exigences du coach, qui demande une implication de tous les instants à ses 13 acteurs. Comme à ses relayeurs : assistants, préparateur physique, docteur, kiné et porteur d'eau, n'ont pas le droit à l'erreur et doivent réagir à la seconde près pour diffuser les informations. Une cascade d'ordres jaillit sans cesse des oreillettes de Jérôme Guisset et Keegan Smith.

 

 

"Un système, pas une structure"

Ce n'est qu'à ce prix que la victoire peut être espérée : "Il faut que tout le monde voie la même chose en même temps. Scott (Dureau), par sa vision, décide de taper, avancer ou rester au milieu. C'est lui qui décide quand et comment avec le talonneur et l'ouvreur".

 

Et si depuis le début de saison, les Dragons appliquent les mêmes consignes de jeu, leurs adversaires, en revanche, n'en savent pas davantage pour autant. Le technicien australien s'en explique : "Nous sommes dans un système et pas une structure comme l'équipe l'a toujours été. Hull KR et Wigan, par exemple, c'est une structure. C'est-à-dire, on prévoit trois ou quatre tenus dans l'axe ou pour aller à un endroit. Ça marche aussi, mais, pour nous - comme pour Warrington - c'est différent. A chaque tenu, on étudie les réactions de l'adversaire, on ne cherche pas à aller quelque part, on joue chaque tenu à fond. On peut, sur certains matchs, cibler un côté plus qu'un autre, mais ça ne veut pas dire qu'on a changé le système".

 

Trent Robinson qui a mis ses joueurs au repos aujourd'hui, se méfie à juste titre de Robins qui jouent ensemble "depuis cinq saisons. Ils sont, eux aussi, dans une structure huilée, précise. Ils nous ont battus sur deux choses : le physique au milieu et sur le dernier tenu. On n'a pas réagi aussi vite que Dobson et sa vision du jeu".

 

Les Dragons sont censés avoir pris note de leurs carences. Les avants, à l'instar de Paea, ont repris le pouvoir, permettant à Dureau de sortir la tête plus rapidement, offrant aux Menzies, Millard, Greenshields et Sa, des opportunités de tailler la route.

 

Le système Dragons, qui a explosé au grand jour le 3 avril dernier à Warrington et en suivant à Wigan, est la clé de la réussite de l'équipe. Reste à finir le travail.

 

Source : l'Indépendant

 



Le match...


© Gérard BARRAU
© Gérard BARRAU

Comme quoi, les vertus d'une séance de balnéo n'ont pas que des répercussions positives sur les athlètes de haut niveau. Au lendemain d'une après-midi version "été indien" passée à patauger dans la piscine du golf de Saint-Cyprien, les "Robins" ne s'attendaient certainement pas à vivre pareil enfer. Un premier (et dernier) tour de play-off qui a tourné court pour Hull KR. Synonyme de cavalier seul pour des Dragons hurlant leur désir de poursuivre une véritable aventure dans ces phases finales.

 

Dans cette optique, pas de secret : la première étape était de rectifier le tir en terme d'entame. "En phases finales, c'est très important, soulignait après coup Trent Robinson. Souvent, le score est très serré dès le début dans ces matches à élimination directe. Hull KR manque de marquer, mais sur ce coup-là on a de la chance". Un coup du sort qui voyait Steve Menzies intercepter un ballon hasardeux suite à un rush de Sam Latus côté droit (3e). Pour un essai de Blanch 80 mètres plus loin. Un premier tournant dans cette rencontre après trois tours de chrono à peine.

 

Une orgie d'essais

14-0 : tel était le score au bout de vingt minutes de jeu pour les coéquipiers de Chris Welham lors de leur dernière victoire (30-28) à Brutus, il y a quinze jours. 14-0 : tel était le score, hier soir, au bout de vingt minutes de jeu en faveur... des Dragons Catalans. Une entame de feu qui voyait les Perpignanais prendre une cinglante revanche : trois essais en l'espace de 18 minutes (doublé de Blanch, puis essai de Menzies), à vous en faire oublier un mois et demi sans la moindre victoire à domicile.

 

Deuxième étape : présenter un rideau défensif hermétique.

Face à des "Robins" qui savaient Michael Dobson dans l'oeil du cyclone "sang et or" et qui confiaient les clés du camion à Blake Green. En vain. "On a peut-être réalisé note meilleur match de la saison en défense", soulignait coach Robinson. Fakir, Henderson, Baitieri, des avants durs à souhait, découpaient à tout va. A l'image de cette charge de Casty qui laissait Cox sur le carreau (26e). Et une équipe d'Hull KR complètement KO. Blanch effectuait un double-raté juste avant la pause... passant à côté d'un quadruplé qui lui tendait les bras (22-0 à la mi-temps).

 

Peu importe. Un petit tour de chrono suffisait à Daryl Millard pour enfoncer le clou au retour des vestiaires. Le cinquième des dix essais inscrits par les Catalans. Un record cette saison. Comme ces 56 points en l'espace de 80 minutes. Qui font des Dragons de sérieux prétendants au second tour, quand on connaît leurs bonnes dispositions loin de leurs bases. "La saison n'est pas encore finie. On fera le bilan à la fin. Pour l'instant, l'objectif, c'est la semaine prochaine", s'entête Robinson. Face à Saint-Helens, Huddersfield ou Wigan, en fonction des résultats connus aujourd'hui, en fin de journée : même pas peur !

 

Source : l'Indépendant

Crédit photo :

Gérard BARRAU

http://www.dragonsgavatx.fr/



L'après match...


 

CE SERA WIGAN...

 

En démonstration face à Hull KR samedi soir (56-6), les Dragons se sont assuré un cavalier seul non dénué de précieux enseignements.

 

 

 

1 - Une application de tous les instants...

C'est dans leur détermination à livrer une partition parfaite, au rythme élevé durant 80 minutes, que l'on trouve l'explication à ce cavalier seul des Dragons face à Hull KR. Et à ce score (56-6), le plus lourd infligé à un adversaire par les Dracs cette saison. "On a besoin de jouer comme ça pour gagner, soulignait le coach Trent Robinson. A 10 minutes de la fin, je disais qu'il fallait jouer comme s'il y avait encore 0-0. Marquer encore des essais même quand tout est joué, ça, c'est important." Important aussi aux yeux du capitaine, Greg Mounis : "Maintenant, on ne va rencontrer que des équipes qui enfoncent le clou, qui ne lâchent jamais rien. Il fallait le faire."

 

2 - Des avants à nouveau incisifs...

Clairement, les avants catalans ont relevé le curseur de l'agressivité face à Hull KR. Derrière un Lopini Paea démultiplié, les Catalans ont étouffé des Rovers qui ont vite sorti le drapeau blanc. Fondamental avant d'entamer la campagne finale outre-manche.

 

3 - Défense d'entrer...

Trent Robinson a retrouvé sa défense samedi soir. "Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas pu s'appuyer sur une aussi grosse défense, se félicitait le coach catalan. Notre attaque, c'est de l'instinct et si on défend bien, on peut la laisser se dérouler plus librement." Utile avant les épaisses joutes à venir.

 

4 - Thomas Bosc prend l'ouverture...

C'est la grosse satisfaction individuelle côté catalan. Obligés d'innover en 6 cet été, les Dracs ne cherchent plus leur ouvreur (L'Indépendant du 7 septembre). Bosc a repris en main "son" poste. Longtemps blessé cette saison (*), limitée à trois petits matches jusqu'à sa rentrée à Salford la semaine dernière, il a rassuré son monde et éclaboussé le match face à Hull KR. Et pourtant, l'enfant de Saint-Estève avait la pression pour un retour de feu à Brutus. "J'ai essayé de ne pas me mettre de pression et d'aller chercher tout de suite de la confiance, avouait-il après coup. Et quand, elle est là...» Celui qu'on disait fragile mentalement a mûri et beaucoup prouvé sur ce plan-là samedi. Robinson a même loué "son mental pour revenir à un tel niveau, à ce moment de la saison."

 

Et si, finalement, ces "galères" comme il les appelle avaient été un mal pour un bien ? "En tout cas, cette coupure et la grosse préparation pour revenir m'ont fait du bien mentalement. J'avais besoin de couper", reconnaissait-il. "J'ai été soutenu par mes proches, ma famille mais aussi le staff et les joueurs. Je n'ai jamais été écarté du groupe et ils m'ont beaucoup aidé. Ça fait un mois que je m'entraîne avec eux et je suis heureux d'être parmi eux." Et eux le seront encore plus s'il réitère ce genre de performances.

 

5 - Baile ou les joies de l'émulation...

Du fait de la blessure de Seteimata Sa, "Jean-Phi" Baile est passé, en 24 h, de la tribune au terrain, sans même passer par la case "banc de touche". Et le centre des Dragons n'a pas affiché d'états d'âme. Sa débauche d'énergie et sa présence physique donneront à coup sûr la migraine au staff quand l'heure du choix se représentera 6 Quelle ambition ? Passer 56 points au premier tour des play-off, ça marque les esprits mais de là à imaginer les Dragons jouer le titre, il y a un gouffre. Le discours des Dracs n'est d'ailleurs pas empreint de suffisance mal placée même s'ils ont encore de l'appétit. Mieux, cette place au 2e tour ne suffit pas aux principaux intéressés. "Rien n'est fini, on parlera de saison réussie ou pas après la fin de la saison", assure Robinson. Les supporters des Dracs sont rassurés, ils vont encore vibrer cette année.

 

Source : L'Indépendant