Warrington Wolves  20 - 22 Dragons Catalans

Dimanche 3 Avril 2011 - The Halliwell Jones Stadium

10 056 spectateurs


L'avant match...


The Halliwell Jones Stadium © Kristin MITCHELL- www.kristinmitchell.co.uk
The Halliwell Jones Stadium © Kristin MITCHELL- www.kristinmitchell.co.uk

Warrington, qui vient de remporter les deux dernières éditions de la Cup, fonde de gros espoirs sur cette seizième édition de la Super League. En effet, l'équipe n'a jamais remporté le titre de champion. Mais depuis trois saisons, le club avance. L'arrivée de Tony Smith a apporté davantage de crédit. Cette saison, seuls l'arrière et capitaine d'Huddersfield, Brett Hodgson, et l'ailier des Canberra Raiders, Joel Monaghan ont signé. Deux recrues ciblées pour étoffer un effectif à l'accent anglais. En effet, les frères Monaghan, Hodgson et Solomona seront les seuls joueurs demain à ne pas avoir de passeport britannique. Warrington a mis les moyens pour s'attirer les meilleurs oure-Manche. Myler et Atkins en sont la preuve.

 

Mais au-delà des noms qui composent le groupe, sur le terrain, le retour sur investissement est là. Une seule défaite, lors de la journée inaugurale à Cardiff face à Huddersfield et, depuis, six victoires. Et non des moindres. Leeds, Saint-Helens et Wigan ont mordu la poussière. Les résidents du Halliwell Jones Stadium impressionnent. Leur défense n'a concédé que trois essais lors des trois dernières sorties. Rassurant. Et n'allez pas imaginer que Tony Smith fasse tourner demain pour faciliter la tâche des Dragons, malgré le fait que son neveu Keegan Smith en soit le préparateur physique : "Il y a toujours un danger après un gros match de se relâcher un peu. Pas question. Je me souviens que l'an dernier nous sortions d'une rencontre héroïque face à Wigan et dans la foulée nous avons perdu à Perpignan face à des Dragons qui étaient derniers".

 

Gare à la sanction

L'ancien coach de l'Angleterre récupère le pilier Cooper de retour de blessure. Riley, non retenu face à Wigan, postule lui aussi. Seuls King, Atkins et Louis Anderson sont blessés tout comme le troisième ligne Ben Harrison.

 

Pour Tony Smith, la venue des Catalans augure d'un gros combat : "C'est toujours solide devant contre eux. Et je m'attends à un gros défi de leur part. Je connais la valeur de leur groupe et ils viendront chez nous avec un gros état d'esprit. Et ce n'est pas parce que nous allons jouer Huddersfield la semaine prochaine que j'ai demandé aux garçons de lever le pied. Nous devons encore progresser sur certains secteurs offensifs, et je tiens à ce match face aux Catalans pour franchir encore un palier".

 

Les Dragons dépassés par les meneurs de Salford, Ratchford, Holdsworth et Smith trouveront face à eux ce qui se fait de mieux en ce moment, Monaghan, Briers, Myler. Trois poisons pilotes qui se répartissent le travail à merveille et qui usent du jeu au pied avec une efficacité déconcertante. Warrington après un raté à l'allumage a atteint son rythme de croisière. Les Dragons coupables de laxisme défensif aigu, samedi dernier, ont intérêt à se monter moins perméables sous peine d'une sanction sévère.

 

 

 

 


Le Match...



Et de trois ! Les Dragons ont réalisé l’exploit de l’emporter chez le leader Warrington (22 à 20). Héroïques en défense, Ian Henderson et David Ferriol ont mené les leurs au succès. Place à Wigan vendredi (21 h).

C’était jour de fête hier à Warrington. Avec huit semaines d’avance sur nous, les Anglais ont célébré la fête des mères. Les sujets de Sa Majesté voulaient dédier leur prestation à leur reine. Tant pis pour eux. En face, il y avait des Dragons qui avaient à cœur de ne pas décevoir leur président qui fêtait, lui, son anniversaire.

Jour de fête peut-être dans des tribunes copieusement garnies, mais pas sur le terrain. Et si les Dragons manquaient d’agressivité huit jours plus tôt à Perpignan, hier, ils ont chèrement vendu leur peau.

Les Catalans, pourtant

privés de sept cadres blessés (Bosc, Paea, Fakir, Gossard, Blanch, Sa et Duport), ont mis du cœur à l’ouvrage dans l’affrontement face au leader. C’est déjà ça. Et pour accrocher l’exploit, ils ont aussi levé d’autres sujets d’interrogation.

 

L’agressivité

Courageux, à l’image des Simon, Baitieri et Pélissier. Du combat et de l’engagement, il en a été question. Ferriol a sorti les crocs à l’image de son essai inscrit peu avant l’heure de jeu. Laurent Frayssinous a noté :"Il a fait son meilleur match depuis le début, il a été énorme". Casty a planté les herses. Et c’est tout l’ensemble qui a réagi à la demande de l’encadrement.

Les Dragons n’ont rien lâché. Baile et Raguin ont retrouvé de leur superbe, un peu comme en 2009, l’année de la demi-finale à Leeds. Et que dire de Simon et Pélissier. Deux guerriers qui ont marqué des points et les esprits aussi face à des Anglais pourtant réputés solides autour du tenu.

 

Le système offensif

Avec sept absences, il fallait déjà composer. Alors avec la sortie de Greenshields d’entrée, on pensait les affaires mal engagées. Mais Stacul à l’arrière, Raguin au centre et Millard à l’aile ont éclaboussé de leur talent cette rencontre. Dureau et Henderson ont joué juste sans user à tort et à travers du jeu au pied. Une aubaine pour l’attaque qui a eu les armes pour se mettre en place. Henderson a été impeccable, Dureau a sans cesse attaqué la ligne et Farrar a pesé. Le premier essai planté par Millard est parfait, Raguin se jouant de ses vis à vis. Puis Vaccari pour sa première a planté un essai de 60 mètres malgré l’épaisse défense locale.

 

La discipline

Pénalisés à 15 reprises, les Dragons n’ont pas eu les faveurs de l’arbitre. Ils ont sans cesse été pénalisés sur les tenus. Les Dragons plus agressifs qu’a l’accoutumée ont répondu aux attentes de Trent Robinson :"J’ai demandé un autre visage dans l’agressivité. On a fait un vrai match de rugby face à du très lourd".

Les Dragons étaient menés au score 20 à 16 à dix minutes du terme. Puis Briers a claqué une chandelle, mais pas de loups à la réception. Seul Dureau, coquin, a pris le cuir qu’il a converti en or 40 mètres plus loin. La suite ? Une défense de tous les instants face à un Warrington agacé. Carvell charge Dueau à vide. Le demi de mêlée quitte le terrain sur civière. Puis Henderson prend un jaune sévère. Mais Stacul fait exploser Hodgson, sauvant la patrie. C’est dans la poche. Les Dragons font plier Warrington pour la première fois de la saison à domicile. Le Dragon blessé s’est redressé en terrassant un Loup pourtant seigneur dans son terrier. L’inscription en latin inscrite au-dessus du tunnel "Lupus not mordet lupum" (un loup ne tue pas un loup) risque d’être modifiée cette semaine.

 

À Warrington, Bruno Onteniente

pour l'Indépendant

 


Crédit photos...



Gary SKENTELBERY    www.warrington-worldwide.co.uk

 

Kristin MITCHELL       www.kristinmitchell.co.uk

 

Mac EVANS