Eloi PELISSIER : "Revenir plus fort"

Le bouillant talonneur des Dragons Catalans, Éloi Pélissier, livrera aujourd'hui sa première bataille de la saison en Super League. Un retour aux affaires pour cet international français de 20 ans qui revient après son opération de la mâchoire, réalisée le 24 janvier dernier.

Trent Robinson a annoncé hier matin à son joueur qu'il comptait sur lui pour défier les 'Robins'.

Eloi, comment vous sentez-vous physiquement ?

En forme. Le plus dur a été ces trois premières semaines durant lesquelles je ne pouvais pas m'alimenter correctement ni m'entraîner. J'ai encore une plaque sur le côté que l'on m'enlèvera cet automne, une fois la saison terminée. Ensuite, j'ai toujours été avec le groupe, sauf pour les contacts. Cette blessure me donne encore plus envie de jouer. Ce qui est frustrant avec ce genre de blessure, c'est de pouvoir s'entraîner correctement et de ne pas pouvoir jouer. Il fallait que j'attende le feu vert médical.

Qu'attend Trent Robinson de vous sur ce match ?

Une grosse défense et que j'apporte de l'énergie dans mes attaques. Je vais tout faire pour regagner ma place et m'imposer au sein de cette équipe. J'ai la chance que l'entraîneur me donne l'occasion de m'exprimer avec, aussi, la blessure d'Henderson.

Mais c'est le sport qui veut ça.

Hull KR se présente. Qu'appréhendez-vous chez eux ?

C'est vraiment très solide. Ils se sont renforcés devant et il y aura un gros combat, mais nous sommes armés pour. On va devoir fournir de gros efforts pour que tout se passe bien.

Mentalement, pensez-vous encore à votre blessure ?

C'est davantage mes coéquipiers qui appréhendaient. Je sentais qu'ils faisaient attention, plus que moi. Lors des premiers contacts à l'entraînement, j'ai pris des coups sur la mâchoire, mais rien n'a bougé. Je sens que je suis à 100 %. Alors, je me sers de cette blessure pour revenir encore plus fort. Avec ce genre de blessure, soit tu y arrives, soit tu te relâches. J'ai toujours eu le mental et ma famille a toujours été là pour que j'avance. Je n'étais jamais seul et j'ai cette chance d'avoir autour de moi des gens qui m'encouragent à travailler dur.

Source L'Indépendant

Le sport est une affaire de cycles, d'histoire(s) - parfois avec un grand H - qui ne demandent qu'à se répéter. Les Dragons ne peuvent pas dire qu'ils n'étaient pas prévenus. Qu'ils ne connaissaient pas les 'Robins', leur six de devant surpuissant, leur agressivité démesurée et leur chef d'orchestre - Michael Dobson - à la partition quasi parfaite. Autant d'ingrédients qui permettaient aux hommes de Craig Sandercock de surprendre les gardiens du Temple, déjà, un certain 3 septembre dernier (28-30). Et de marcher à nouveau sur Brutus, hier, 40 minutes durant.

Surtout que les Dragons, amputés de Fakir, blessé à la cuisse, Menzies, Anderson, Henderson, Greenshields et Sa, confondaient vitesse et précipitation, comme l'explique le capitaine Rémi Casty : "On a tout joué au lieu d'insister devant. On n'a pas assez avancé au lieu d'appuyer là où ça fait mal".

Résultat : les bulldozers de l'East Yorkshire répondaient à Lopini Paea (25e), par Dobson (33e), d'abord, et Welham (40e), ensuite, au terme d'un sprint de 90 mètres après avoir contré un coup de pied de Dureau. Deux éléments clé des 'Robins' qui sortaient du bois, déjà, l'automne dernier (1 essai de Dobson, 2 de Welham). 'KR' virait en tête à la pause (12-6). Et l'histoire, elle, balbutiait.

Défense d'entrer

"A la mi-temps, physiquement, on était dans le coup, assure l'entraîneur Trent Robinson. Il fallait juste être plus posé, patient dans le jeu et attaquer plus autour du tenu. Une fois qu'il y a eu plus de soutien à ce niveau, ça a fini par passer". Les Dragons montraient enfin les 'KRocs'.

Subissant les assauts répétés des Ferriol, Casty, Simon, Mounis, Baitieri, l'étau anglais se desserrait et finissait par lâcher prise aux abords de l'heure de jeu. Là où les Dragons, eux, appuient régulièrement sur l'accélérateur depuis le début de la saison.

L'échange Dureau-Raguin-Baile permettait à Millard de déborder, la croisée Bosc-Pryce à Baitieri de fixer, et la diagonale de Dureau, encore lui, à Blanch de marquer (57e).

Deux pénalités consécutives du demi de mêlée australien (61e, 67e) offraient le leadership aux Catalans, à 13 minutes de la sirène. Ils n'allaient plus le lâcher. Grâce notamment à un rideau hermétique à souhait (aucun point encaissé dans le deuxième acte), véritable clé du match selon coach Robinson : "On a bien fini nos plaquages, on a contrôlé le tenu, Hull marque sur une feinte de passe et un contre : c'est grâce à notre défense si on l'a emporté ce soir (ndlr, hier)". Grâce, aussi, à un dernier essai 100 % français (Pélissier, Simon, Mounis) signé Thomas Bosc (74e).

Comme à quatre autres reprises depuis le début du championnat, les Dragons s'imposaient (20-12), grimpaient sur le podium de Super League et rajoutaient quelques lignes à cette saison 2012, qui démarre comme une vraie belle histoire.

Source L'Indépendant

Bosc : "Un groupe pour aller loin"

L'arrière des Dragons Catalans, Thomas Bosc s'est montré à la hauteur de l'événement, hier. Solide sous les nombreuses chandelles allumées par Dobson, impeccable dans son positionnement chez ses trois-quarts, Bosc a assuré. Mieux, il a inscrit, au soutien de son pote Mounis, l'essai de la victoire. Il est l'une des grosses satisfactions de la plus belle entame de Super League des Dragons de leur toute jeune histoire.

Physiquement, on sent que votre équipe a souffert. C'est aussi votre sentiment ? 

C'était en effet très dur physiquement, comme prévu. Hull KR a complété ses chaînes. Personnellement, je savais que Dobson et son pied gauche nous poseraient des problèmes. Il est très difficile à contrer. Ils trouvent beaucoup de solutions au pied et il a fallu rester lucide et intelligent dans le placement. Physiquement c'était dur, ils ont des joueurs très solides et qui arrivent fort au contact.

Comment expliquez-vous la première période ? 

Il y a eu un gros combat au milieu. Peut-être que nous n'avons pas assez insisté dans cette bataille. Il y a eu une grosse intensité de leur part devant. 

Pourtant, nous savions très bien qu'ils imposeraient un gros défi, ils ont les joueurs pour. 

Comment avez-vous réussi à fermer les portes en défense après la pause ?

C'est vrai qu'en seconde période, nous n'avons pas pris le moindre essai, c'est le gros point positif sur cette rencontre. Nous avons été supérieurs au milieu en deuxième mi-temps et c'était d'autant plus difficile qu'ils étaient en confiance. Au final, on a refait notre retard, avant de prendre l'avantage.

Les Dragons semblent ne plus douter. C'est aussi votre force ? 

Disons que nous avons appris à rester lucide. Il y a eu bien entendu un peu de précipitation, mais, il y a toujours cette lucidité. Je pense que nous sommes sûrs de notre force devant et de notre potentiel. On a donc continué à bosser, sans que l'inquiétude nous envahisse.

Malgré de nombreuses absences et non des moindres, les Dragons gagnent encore. Êtes-vous surpris ? 

Non. On prouve que nous avons un effectif complet et un groupe de 26 joueurs de qualité. C'est solide et on prouve en ce moment que malgré l'absence de plusieurs titulaires, nous avons un groupe pour aller loin...

Source L'Indépendant