Salford la bonne surprise de ce début de championnat...

L'entraîneur australien de Salford, Phil Veivers, est un coach heureux. Ses Reds viennent de signer trois succès de file. Après avoir chuté face à Castleford et à Saint-Helens, Salford s'est défait tour à tour de Widnes, Hull FC et des London Broncos.

Alors, la bande à l'ancien coéquipier de Ian Henderson chez les New-Zeland Warriors, Joël Moon, s'avance en toute sérénité, mais avec cette ferme volonté de prolonger cette série.

Phil Veivers et les siens sont arrivés hier sur Perpignan. Pour le coach, seul le travail paie : "Je ne peux qu'être très heureux de notre début de saison et nous voulons tous progresser encore sur les bases. Ce n'est pas une surprise pour moi de nous voir à cette place au classement, on travaille beaucoup pour, et l'effectif est de très grande qualité".

Mais le technicien australien est sur la défensive à l'heure d'affronter les Catalans : "Je m'attends à un match très dur face à une équipe adroite, précise et très joueuse. Les Catalans proposent de nombreuses solutions sans cesse. Ils sont bien préparés et bien entraînés. Devant, c'est très solide. C'est d'ailleurs une des deux équipes avec Warrington qui m'a le plus impressionné depuis le début de la saison".

Le jeu de Salford à la loupe.

Depuis lundi, Laurent Frayssinous, Jérôme Guisset et Trent Robinson décortiquent le jeu des Reds. L'ancien pilier des Dracs, reconnaît que l'adversaire du jour présente de solides arguments : "Ils ont un jeu un peu similaire à celui de Wigan et de Saint-Helens. Ils travaillent devant pour arriver à des points précis. Il faut donc parvenir à contrôler leurs tenus, plus particulièrement ceux de Paleaaesina et McPherson pour éviter qu'ils arrivent aux points fixés. Car ensuite, Smith et Holdsworth, que ce soit au pied ou à la main, savent se montrer dangereux".

Guisset a donc visionné les cinq premières sorties des Reds. Il milite pour une attention de tous les instants pour endiguer la vague : "Ils complètent beaucoup en ne prenant pas trop de risques chez eux. Ils sont solides, peut-être moins mobiles que d'autres équipes, mais ils savent déplacer le jeu sur de petits périmètres".

Salford, l'équipe la moins pénalisée de la Super League, se verrait bien rééditer la perf du 26 mars 2011, jour de son succès 22 à 10. Fort heureusement pour les Dragons, l'ailier Jodie Broughton, auteur des quatre essais anglais ce jour-là, est forfait.

Source L'Indépendant

Jean-Philippe Baile : "Les mettre sur le reculoir"

A Wigan, pour son retour en Super League, Jean-Philippe a fait du Baile. Combatif et déterminé à souhait, le trois-quarts centre a même donné un sérieux coup de main au milieu, lorsque Trent Robinson le catapultait en troisième ligne. "On a corrigé nos erreurs", assure-t-il. Lui qui ne veut éviter une mauvaise surprise face aux Reds de Salford.

Jean-Philippe, comment s'est passée la semaine après la déception de Wigan (36-12) ?

On savait qu'on allait bien finir par perdre un match dans la saison. Mais en face, c'était quand même Wigan. On a analysé les points négatifs afin de repartir sur de bonnes bases. Notamment en défense, au niveau de la lutte et des placements. Une somme de petits détails qui font qu'on a perdu la bataille au milieu du terrain. En plus, on a eu de la casse à des postes-clé. On a dû chambouler l'équipe. Mais on s'est vite focalisé sur la venue de Salford.

Une équipe qui surprend tout son monde. Et vous ?

Pas tant que ça. Ils avaient déjà pas mal recruté l'année dernière. Ils ont continué cette année, ils ont changé le staff et ce n'est pas étonnant de les voir à ce niveau-là. Mais on a les moyens pour les contrer. Maintenant, c'est à nous de réaliser notre match, de les mettre sur le reculoir et de les pousser à la faute.

Une formation par ailleurs très joueuse...

C'est vrai qu'ils aiment bien écarter les ballons mais ils savent aussi conserver et compléter leurs chaînes. On va faire en sorte de les freiner dans leur jeu. C'est une très bonne équipe. Il faudra faire attention.

Qu'avez-vous pensé de votre retour à la compétition ?

Ça faisait quatre mois que je n'avais pas joué à cause d'une longue blessure (déchirure du pectoral). Je n'ai pas pu faire de contact pendant trois mois. Mais je faisais quand même du terrain, du coup, j'avais déjà des repères. Ça fait du bien de rejouer. A Wigan, je suis même passé troisième ligne à défendre au milieu. J'avais déjà joué à ce poste en catégories jeunes. Ce n'était pas nouveau mais je ne travaille pas encore tous les jours pour évoluer à cet endroit.

Eviter la vague rouge...

Objectif, on ferme. C'est le mot d'ordre aujourd'hui. Les Dragons Catalans ont l'intention de verrouiller à double tour leur défense. Celle-là même qui vient de se faire fracturer à onze reprises lors des deux derniers déplacements.

Hier encore, dans un stade du Parc des sports balayé par le vent, les Dracs ont serré les rangs. Trois noms résonnaient à cette occasion. Ceux des Palea'aesina, Jewitt et McPherson. Les fers de lance du six de devant de Salford. Des malfrats capables de faire voler en éclat les blindages les plus épais de la compétition. Hull FC, pourtant armé devant, l'a appris à ses dépens. L'axe s'est fissuré et les gentlemen cambrioleurs que sont Smith et Holdsworth ont alors eu tout le loisir pour filer à l'Anglaise et placer leurs fins limiers sur du velours.

Le demi de mêlée "sang et or" Scott Dureau appelle donc à la prévention : "Ils savent attaquer et ils possèdent deux très bons meneurs de jeu. Il faut que les 17 Dragons travaillent dur et communiquent pendant 80 minutes. Il faut défendre en équipe, tous ensemble".

Thomas Bosc : "Un gros bras de fer"

Six jours après la première effraction manquée de la saison, les Catalans battent la mobilisation générale en défense. L'ailier Damien Blanch est tout aussi concerné que ses colosses : "La victoire se construira en fonction de notre défense. Il faut bien travailler autour des tenus et contrôler leurs attaques".

Trent Robinson qui a pris conscience des largesses défensives de ses gars a, contraint et forcé, procédé à des changements. La garde rapprochée est privée de Menzies, Sa, Henderson, Anderson et Pélissier. De redoutables boucliers, expérimentés au possible pour les uns, et débordants d'énergie pour les autres.

Et Salford le sait bien. Les Reds, armés jusqu'aux dents, avanceront donc dans cette partie, derrière leurs béliers.

A l'image de Wigan en quelque sorte. Alors cette fois, il faudra que la bande à Casty et Mounis tienne le siège pendant 80 minutes. Ce n'est qu'à ce prix que le blindage tiendra le coup comme le reconnait l'arrière catalan Thomas Bosc : "Il va y avoir un gros bras de fer. Salford arrive très souvent au cinquième tenu, ils possèdent un très bon jeu au pied ensuite. Il faudra donc être très performant sur les premiers tenus afin de gagner le plus de mètres possibles".

Les Dragons, contrés et contrôlés par Wigan, ont l'occasion aujourd'hui de remettre les compteurs à zéro et de venger par la même occasion le casse effectuée par cette équipe de Salford, il y a tout juste un an.

Source L'Indépendant

Le coup d'envoi de cette rencontre a été donné par Christelle Roca et Yan Guanter.

Christelle Roca, élue Miss Prestige National 2012, amènera le ballon du match, avant de laisser Yan Guanter donner le coup d'envoi de la rencontre

Yan Guanter est quant à lui Champion du Monde handisport de triathlon. Agé de 19 ans, ce jeune athlète est membre de l'équipe de France handisport de triathlon. Double champion de France, deux fois vice-champion d'Europe, il a atteint la consécration en 2010 en remportant à Budapest le titre Mondial. Souffrant d'une atrophie musculaire de naissance, son prochain objectif est les Jeux Olympique de 2016.

Des Dragons conquérants par la droite

Il a suffi d'un signe. Ou plutôt d'un essai. Un coup de poignard planté dans le dos de Bosc et de Pryce pour que les Dragons voient rouge. Salford, qui avait prédit, malgré ses couleurs vertes, une vague rouge sur Brutus a subi la loi d'un treize local enthousiaste et expert en finition. Trent Robinson avait axé sa semaine de travail et son discours sur la défense. Un serrage de boulons gagnant : "Nous avons été mieux en défense, il y a eu des progrès et de satisfactions, même si prendre 18 points c'est un peu trop". Perfectionniste, le technicien australien a trouvé en ses joueurs des élèves appliqués, sereins et studieux. En effet, les Dracs après l'essai casquette concédé au pied des poteaux en tout début de partie, n'ont pas douté.

Plié en treize minutes

Dureau et Pryce analysent très vite la situation. Ils font alors rapidement leurs choix. A droite toute. Les Dragons équipés sur ce côté de l'attaque appuient là où ça fait mal. Paea, perforateur, permet tout à tour à Dureau et à Blanch d'atteindre le septième ciel.

Puis, Duport met Blanch une nouvelle fois en position favorable. Enfin, Bosc est au relais de Duport et de ce même Blanch pour un 20 à 6. Le tout en 13 petites minutes. Quatre essais inscrits sur le côté droit de l'attaque.

Juste avant la mi-temps, Pryce participe à l'étreinte en se portant à hauteur de Fisher. L'ouvreur anglais des Catalans débloque ainsi son compteur en s'offrant son premier essai sous ses nouvelles couleurs.

Après la pause, les Catalans jouent de maladresse. Mais pas question pour autant de laisser les adversaires prendre possession du couchage. Casty, Ferriol, Simon et Fakir continuent de gagner leur bras de fer. Alors, autour des tenus, Fisher puis Mounis ont pléthore de solutions.

Les occasions ne manquent pas. Duport passe à deux reprises, avant que Millard ne porte le coup final. Encore une fois à droite. Un côté gagnant et jamais enrayé par des Anglais pourtant avertis mais incapables de contenir les assauts "sang et or". Les coéquipiers de Matty Smith ont profité d'une petite baisse de forme, ou de garde, des Catalans pour réduire la sanction.

Les Dragons étaient vraiment les plus forts. Ils stoppent la folle série des Reds, forte de trois succès de file. Et dire que ces Dragons-là étaient privés de huit joueurs. Ils confirment, comme la saison passée, la profondeur de leur effectif et les multiples solutions qui s'offrent à un entraîneur qui lance rapidement son "c'est bien, mais pas plus" en salle de presse. Histoire de tourner les esprits vers la venue de Hull KR samedi prochain.

Source L'Indépendant