Celtics Crusaders 34 - 35 Dragons Catalans
LES JOUEURS CONSCIENTS. Rien de pire dans le sport professionnel que des joueurs non concernés par leurs mauvais résultats. Le je-m'en-foutisme est
un catalyseur de crise. Pas de ça chez les Dragons. "Les joueurs sentent bien que les supporters, les partenaires, les dirigeants sont déçus", révèle Munoz. Johnson, Elima, Guisset, par exemple,
ont toujours le masque les soirs, nombreux, de défaite. Que dire alors des coaches Kevin Walters et Laurent Frayssinous. Du coup, l'entourage du club, même s'il n'excuse pas, compatit. Pour
retrouver l'amour des proches du club, il leur faudra cependant bien plus que de la contrition.
Guillaume Clavaud
Entre la Cup et les Dragons, l'histoire d'amour continue.
Les Catalans se sont qualifiés (35-34), hier chez les Crusaders. Le drop de Thomas Bosc en toute fin de match ouvre les portes du quart de finale.
Les Dragons Catalans ont réussi un tour de force hier. Outre la qualification pour les quarts de finales de Cup, ils ont sorti LE match. Celui qu'il
fallait livrer pour se sortir des griffes de solides Gallois. Ce tour de Cup aura été branché sur courant alternatif. En effet, à la demi-heure de jeu, les "Dracs" menaient 30 à 6. Puis les
diables rouges courageux, fougueux et emmenés par Sammut, sont revenus à égalité parfaite. Jusqu'à ce drop salvateur de Bosc sur la corne. Ouf. La route vers Wembley continue. Bosc s'est entêté :
"Je venais d'en manquer un premier, mais là j'étais plus près. Guisset et Fakir ont fait des efforts pour avancer le plus possible, et c'est passé". Les Dragons sont soulagés. Et relancés.
L'entame de match est catalane. La concentration et l'application aussi. Jusqu'à ces deux pénalités concédées à la suite. Au bout du compte, Sammut trouve Schifcofske pour l'ouverture du
score.
Mais, pour une fois, les Dragons ne baissent pas la tête. A l'instar d'un McGuire génial. Son choix petit côté, après une percée signée Mounis, offre l'égalisation à Sa. Puis, il envoie Pelo
mettre Bell sur orbite. L'Australien bouscule ses vis-à-vis et s'écroule dans l'en-but. Les avants sont aussi dans le coup. Ferriol et Guisset font le job. Fakir et Casty prennent le
relais.
McGuire se blesse
Malheureusement, McGuire doit quitter les siens après le réveil de sa lésion au mollet. Sa sortie handicapera le collectif "sang et or" par la suite. Baile, puis Sa, prennent les rênes de la
charnière avec un Bosc qui claque une chandelle que Sa illumine de sa classe pour un nouvel essai. Les Crusaders sont abattus et Carlaw en profite pour faire sauter le verrou défensif local
(30-6). La cause est entendue ?
Sa est dans la place
Le Gallois n'abdique jamais. Et le fait savoir. Juste avant la pause, Mellars signe l'essai de l'espoir.
Et en seconde période, les Catalans "retombent dans leurs travers", selon Kevin Walters. Les locaux en profitent en concluant à quatre reprises. Seul Sa, après un cinquième tenu botté par Bosc,
débloque le compteur "sang et or" en plantant son troisième essai. Sa est dans la place et il le fait savoir. Alliant puissance et instinct de chasseur d'essais, le Néo-Zélandais a été le grand
bonhomme des siens. Mais, la fin de match est crispante. 34-34 à treize minutes de la fin. Pour Walters, la défense a remporté la qualification : "On a fait dix dernières minutes dans notre camp
à défendre. C'est là que nous avons gagné le match". Les Catalans se sont filés. Ils ont aussi serré les dents pour que rien ne passe, chassant parfaitement pour gêner Sammut dans sa tentative de
drop. Puis Bosc est arrivé. Ses coéquipiers ont fait don de leur corps pour gagner les lopins de terre nécessaires pour placer leur capitaine dans des conditions optimales.
On connaît la suite. Les joueurs exultent au coup de sifflet final. L'encadrement se congratule, et le président Guasch savoure. Des images qui ne sont pas monnaie courante cette saison. Mais des
Dragons comme hier après-midi, on en redemande.
A Wrexham, Bruno Onteniente "lindépendant"