Très peu médiatisé en France, le rugby à 13 demeure incontournable en pays catalan. Importé d’Angleterre par Jean Galia, enfant d’Ille-sur-têt, en 1934, ce sport spectaculaire renaît de ses cendres grâce à la franchise des Dragons Catalans.

Pourtant, ce néo-rugby a connu un développement hors du commun de 1934 jusqu’au décret du 19 décembre 1941 qui interdit sa pratique pour motif de professionnalisme. Autorisé à la libération, mais sous l’appellation de Jeu à 13, il a alors eu ses heures de gloire avec en point d’orgue un titre de champion du monde glané contre l’Australie en 1951. Les anciens se souviennent de l’accueil sur la Canebière des Champions !

Puis, le manque de formation, la méfiance envers la télévision, quelques mauvais choix, une finale sabotée en direct devant les caméras nationales et une terrible « guerre » contre le cousin quinziste a relégué le rugby à 13 dans les oubliettes sportives hexagonales. Un championnat moribond, un public de connaisseur mais très clairsemé , une médiatisation nationale quasiment nulle, le Rugby à 13 n’était pas loin de disparaître du pays de Pierre de Coubertin… C’était sans connaître la détermination de certains dirigeants qui ont décidé de redresser fièrement la tête.

L’impensable se réalise en 2000 : fusionner le XIII Catalan et le club banlieusard de l’A.S. Saint-Estève afin de former l’UTC qui deviendra six ans plus tard les Dragons Catalans. L’objectif est clair : former un club capable de participer au championnat anglais de Super League.

Dix-sept ans plus tard, malgré la grosse déception de la dernière Coupe du Monde, le Rugby à 13 hexagonal se redresse fièrement derrière l’équipe des Dragons Catalans et celle du Toulouse Olympique qui a accédé en 2009 à la National League One, antichambre de la Super League.