Le derby des Fenouillèdes 2010



 

SPAC XIII  16 - 08 CRAF XIII

 

 

Dans un derby volcanique qui a mobilisé tout le Fenouillèdes, le SPAC plus volontaire et inspiré, s'est imposé (16-8) face à Agly-Fenouillèdes.

 

Le SPAC, ici avec Lionel FERRER, a réussi un match plein, malgré la vive opposition d'Agly-Fenouilèdes et Stéphane Roses. O.A. Un ciel d'humeur bougonne s'était invité au derby. Un match qui promettait plus de beurre que de pain, mais le beurre a failli virer au rance en première mi-temps, lorsque les 26 protagonistes ont oublié de jouer au rugby.

 

Il fallait que le match expurge sa haine, sa bile, comme le ciel ses larmes, pour que le jeu s'épanouisse. Ce ne fut le cas qu'en deuxième mi-temps, lorsque les cartons rouges eurent réglé un contentieux lourd comme le couvercle d'une marmite en fonte.

 

Un premier quart d'heure sous haute tension, mais il est vrai que nous n'étions pas dans une réunion « Tupperware » mais dans un duel entre frères de combat. Torres trouvait la cible (4e) pour Agly-Fenouillèdes. Le match tombait ensuite dans un long huis clos, où les tampons de désosseurs -Dumont sur Lopez (20e)- les accrochages à répétition, laissaient peu de place au jeu. Le SPAC en supériorité numérique, après l'exclusion de Mansour (30e), instillait son premier mouvement académique à l'orée de la mi-temps et profitait de cette embellie pour cadrer une pénalité par Ferrer. Mi-temps 2-2.

 

À la reprise, les « Biscuitiers » revenaient avec les mêmes intentions et trouvaient la faille sur le coin gauche, où Astier s'engouffrait. Les Calvi, Chaluleau, Belmazziz passaient devant, avec à la baguette Gelly, premier violon d'un ensemble qui était enfin à l'unisson. La fausse note venait d'Alaouite, qui se faisait remarquer pour un mauvais geste et écopait d'un carton rouge (47e). Dans cet équilibre parfait, c'est encore le SPAC qui avait le dessus, avec un excellent Sofian Belmaaziz (57e), qui venait côté droit cueillir un ballon d'essai libéré par Calvi.

 

Les Aglyans relâchaient une nouvelle fois leur défense, pourtant réputée hermétique. Et c'est encore Sofian Belmaaziz (62e) qui profitait du travail d'approche d'Olivier Gelly, pour fendre la brume côté droit : 16-2. Agly-Fenouillèdes avait une saine réaction, dans le sillage d'un Stéphane Roses increvable et d'un Morisard prometteur qui, en total déséquilibre, passait les bras pour Loïc Torres (68e), venu planter une banderille sur l'échine d'un SPAC qui a la peau dure.

 

Ce ne fut pas suffisant, le SPAC avait hier aux Cortals cette rage de vaincre et ce petit plus nommé Olivier Gelly, qui transforme le plomb en or.

 

Dans un contexte particulier, Jean-Louis Daniel plus vulcanologue qu'arbitre, n'aura eu qu'un seul tort, celui de ne pas avoir sorti deux « rouges » d'entrée.

 

 

Olivier Alvarado